Peur et fascisme, la technique de survie du sarkozisme

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Trois ans et demi se sont écoulés depuis ce jour de mai où la majorité des votants a pris la très grande, très mauvaise et très désastreuse décision de passer du côté obscur, de rejoindre l’empire sarkoziste.

Ces années de règne ont été mitigées, beaucoup de réalisations c’est vrai, mais s’accompagnant systématiquement de fortes contestations et de mobilisations importantes, à l’image du mouvement en cours contre la reforme des retraites.

Mais aussi, les multiples crises financières qui se sont succédées ont bien montré les limites du capitalisme, non seulement tel qu’il est actuellement, c’est à dire mondialisé, mais dans son ensemble et sous toutes ses formes.

La crédibilité du sarkozisme ayant donc pris de sérieux coups, les vieilles techniques de soumission et de division héritées du début du siècle dernier ont été reprises et mises au goût du jour. L’objectif est desormais d’endormir les consciences, non plus par de belles promesses, mais par l’installation d’un climat de méfiance et de peur au sein de la population, qui permettrait de rediriger la colère et l’envie de révolte emmagasinée contre de faux fautifs, de réels boucs emissaires : les sans papiers, les musulmans, les roms, les français d’origine étrangère, et ce n’est que le début. Ces « communautés » ainsi montrées du doigt par le sarkozisme, comme étant les coupables et les raisons du mal-être des français, lui permettent de se dégager de toute responsabilité vis a vis des annonces et réformes profondement anti-sociales et réactionnaires.

Discrimination et Incitation au racisme, voilà les armes de destruction massive retrouvées dans les locaux de l’UMP. Et quoi de plus dangereux qu’un Etat en crise qui adopte ce genre d’attitude et qui fait sien le discours raciste et xénophobe ? N’est ce pas une entrée en toute transparence dans le camp du fascisme ?

Dans ce cas, il est grand temps de transformer nos mouvements sociaux épars en un mouvement politique soucieux de construire une alternative qui empêcherait à la fois au capitalisme de poursuivre son désastre économique et ecologique, mais également aux nationalistes extrémistes et autres fascistes de pointer leur nez afin de déblatérer leur célèbres litanies nauséabondes.

Cependant une question demeure. Si par malheur cette alternative n’arrive pas, le sarkozisme s’arrêtera t-il là, nous a t-il déjà dévoilé toutes ses cartes, ou au contraire il ne nous a montré qu’un petit aperçu de ce qui nous attend dans un avenir proche? Et dans ce cas, le moment serait-il venu pour tous ceux qui souhaiteraient se battre de rejoindre les catacombes en vitesse?

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