La télévision est elle sous le joug du gouvernement ? Peut-on oser imaginer qu’elle n’est pas totalement libre. Ces questions qui ont été balayées d’un revers de la main par l’ensemble du gouvernement et des députés de droite lors de la modification de la nomination du président de France télévision (ce dernier étant depuis lors directement nommer par notre monarque républicain) reviennent pourtant nous titiller du fait du mouvement social qui grandit et s’élargit.

A la différence des USA où les grandes chaines d’informations travaillent, et ne s’en cachent pas, soit en faveur des républicains (fox news) ou des démocrates, les chaines d’informations françaises sont censées nous offrir une information dénuée de conviction politique, en total indépendance vis-à-vis du pouvoir en place pour éviter de retomber dans l’ORTF de grand-père et grand-mère.

Et pourtant, alors que 61% des français se disaient favorable à la grève lancé dans les transports pour la journée de mobilisation du mardi 12 octobre et pour une grève reconductible , et que seulement 37% y étaient opposés( dont 79% sont des sympathisants de droite),ce qui peut nous laisser dire que c’est un mouvement largement soutenu (6 français sur 10, messieurs les droitiers ! les maths sont contre vous !), il faut que nous nous tapions, comme chaque fois qu’il y a une grève, les même reportage nous montrant des usagers des transports publics se plaindre et geindre de toutes leurs forces en dénonçant à leurs risques et périls la prise d’otages dont ils font l’objet( il faudrait demander aux journalistes Hervé Ghesquiére et Stéphane Taponier retenus en otages en Afghanistan depuis bientôt 1 an ce qu’ils en pensent) par les terroristes cheminots, étant une classe d’individus débordant de privilèges.

Une petite réflexion sur ce dernier terme largement utilisé lorsque nos amis de droite n’ont plus d’arguments. Les cheminots, comme les fonctionnaires qui effectivement possèdent un statut particulier, sont ils des salauds lorsqu’ils défendent les acquis sociaux de l ensemble des travailleurs ? Rappelons nous que la république française est basée sur la solidarité entres ses citoyens ,ciment indispensable à la cohérence de notre modèle idéologique républicain, et c’est pourquoi je préfère voir des cheminots se mettre en grève pour défendre nos retraites, alors qu’il ne sont pas les premiers menacés (c’est donc par solidarité et non par simple réflexe corporatiste), que nos chers « riches » qui décident de partir en Suisse s’emmerder un maximum pour pouvoir se permettre d’acheter un nouveau yacht pour leurs anniversaires ,plutôt que de payer 40% d’impôts qui iront dans les poches de ces « feignasses de travailleurs » en France.

Il est sur qu’on ne verra jamais un journaliste de la télévision pointer du doigt dans un reportage ces individus qui tirent leurs immense richesse du travail des citoyens français et, rappelons le des travailleurs sans papiers aussi qui payent des impôts, et qui essayent toutes les combines pour éviter de payer des impôts.

Enfin à coup sur, si les lycéens se lancent dans le mouvement, nous allons entendre et réentendre à la télévision, que tous les organisations de gauche les manipulent et que c’est dégueulasse et irresponsable de les envoyer en manifs. À l’heure ou l’on pousse ces brebis égarées à devenir entrepreneur a 16 ans, qu’on envisage de les rendre responsables pénalement dés 13 ans et pourquoi pas abaisser l’âge du travail (et si on les renvoyait dés 10 ans à la mine, ça leurs apprendrait la vie à ces petits cons !) on peut envisager qu’un lycéen n’est pas dénué d’idées politique et que lorsqu’il descend dans la rue ce n’est pas seulement pour essayer ses nouvelles baskets.

Pour finir je crois bien que durant cette année, qui s’annonce porteuse d’espoir et de changement, je vais débrancher ma télé et regarder vers la rue. Je pense que j’aurais plus de chance de voir la France qui nous fait rêver, celle des livres d’histoire qui en 1871 montait des barricades ou encore celle qui descendait dans la rue en 1936, bref celle des travailleurs qui se révoltent.