La gangrène, ça s’élimine !

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Salut frangin,

Ça y est ! je suis à Paris. Eh ouai. J’en avais marre, j’avais envie de voir la ville, ses avenues et ses quais, ses parcs et ses quartiers. Et voilà j’y suis. C’est amusant, tout est bizarre ici, il y a du bruit tout le temps, ça n’a rien a voir avec chez nous. Pas une minute de silence, et pas une nuit noire. Des lampes et des lumières partout, sur chaque trottoir. C’est grand, c’est vivant, ça ne s’arrête pas. J’ai pas encore fait le tour des monuments, mais je sens que ça va pas tarder.

Sinon, il y a du monde partout, et les bars sont sympas, enfin ça dépend des quartiers, parce qu’ici la vie est chère et faut connaitre les bons coins pour pouvoir sortir sans être systématiquement à découvert. Tout ça pour te dire, qu’hier j’ai rencontré des mecs dans un de ces bars et tu sais quoi, ils ont aussi leurs fachos. En fait, ils m’ont raconté qu’aujourd’hui ils passaient en procès pour s’être battu contre des Skins.

L’histoire date depuis bientôt un an maintenant. Ca s’est passé le 8 avril 2010, vers 17 heure, sur la place du Panthéon dans le 5e arrondissement. Ce jour là, un groupe de néo-nazis s’était donné rendez-vous sur la place, équipé de tracts à distribuer aux étudiants de la Sorbonne. Ces couillons ont mis l’info sur le net, et du coup des militants anti-racistes et anti-fascistes s’étaient également rassemblés. Il y a eu baston, et des blessés dans les deux camps. Les nazillons ont essayé de fuir en voyant arriver les flics, mais apparemment ils se sont fait vite rattraper. Ils se sont fait passer pour des victimes et ils ont porté plainte et c’est ce qui a entraîné les mecs devant le tribunal. J’ai chopé leurs contacts pour savoir ce qui va se passer au procès, pour l’instant pas de nouvelles. J’attends le coup de fil d’un moment à l’autre. Je te tiendrai au courant.

Franchement je trouve que ça fait flipper. Entre cette histoire et les sondages de la semaine dernière, je me demande comment ça va se terminer. En tout cas si on doit se battre, on le fera, parce que comme dit le dicton, « le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève ».

Sur ces belles paroles, à bientôt frérot, je t’enverrai d’autres nouvelles de ma vie à la parisienne. A plus.

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2 commentaires sur “La gangrène, ça s’élimine !

  • Des nouvelles du procès : délibérations rendues le 30 mars.

    Répondre
  • Les camarades antifa ont eu respectivement 700 et 500 euros de jours amendes.
    Ceux d’en face, ils étaient 4 : Deux ont eu 1000 et 900 euros de jours amendes, un troisième, 500 euros d’amende avec sursis, et un relaxé

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