Louis Delgrès

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Le 28 mai, le Poisson Rouge a eu une pensée pour Louis Delgrès, grand résistant contre l’esclavage aux Antilles sous l’empire napoléonien.

Louis Delgrès est né à Saint Pierre en Guadeloupe, sa naissance est qualifiée de « libre de couleur » (juridiquement bien sur). C’était en faite une classe juridique instaurée dans les colonies françaises pour désigner en gros les « sang mêlés », avec une volonté très ségrégationniste. Louis Delgrès reçoit une éducation de qualité, et devient un très bon militaire (ce n’est donc pas incompatible), il est sergent en garnison à la Martinique. Le soulèvement des mouvements révolutionnaires pour l’abolition de l’esclavage lui permet d’affirmer ses opinions tout en progressant dans les rangs de l’armée régulière.

En 1791, les royalistes prennent le pouvoir en Martinique et le « patriote » Delgrès s’exile à la Dominique. Il est capturé en 1794 par les Anglais lors de la prise de la Guadeloupe, et déporté ensuite en France. Nommé lieutenant, il revient aux Antilles pour reconquérir Sainte Lucie aux anglais en 1795, il y sera grièvement blessé. Après un court passage par les geôles anglaises, il revient en Guadeloupe.

Au début de l’année 1802, Delgrès est nommé colonel de l’armée française, affecté à la protection de la Guadeloupe, il est chargé de la défendre des appétits des grandes puissances occidentales ennemies. Au moment même où le premier consul (autoproclamé à vie rappelez vous) Bonaparte décide de rétablir l’esclavage dans les colonies, Delgrès fait de son côté arrêter les fonctionnaires blancs accusés de correspondre avec les esclavagistes exilés.

Bonaparte envoie alors le général Richepance en Guadeloupe, pour mater la rébellion dont Louis Delgrès devient le chef en mai 1802. Il fait afficher sur les murs de Basse-Terre la proclamation « A l’univers entier, le dernier cri de l’innocence et du désespoir ».

Les troupes de Delgrès résistent d’abord à l’invasion de Richepance, aidées notamment par les femmes qui s’engagent à leur tour dans les combats avec la même force de conviction. Le 20 mai, elles sont pourtant contraintes de se replier jusqu’au pied de la Soufrière ; acculés, Delgrès et ses 300 compagnons se suicident à l’explosif dans leur refuge à Matouba, fidèles à leur devise révolutionnaire : « Vivre libre ou mourir ».

En 2002, le sacrifice de Matouba a été commémoré par la création d’un timbre à l’effigie de Louis Delgrès et le Fort de Basse terre est renommé Fort Delgrès.

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