En attendant la Commune : Raspouteam

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C’était au printemps dernier, alors que les rues de la capitale ondulaient sous les premiers rayons de soleil. Sortant de l’hiver, encore timide, Paris fêtait son anniversaire. Cent quarante ans s’étaient écoulés depuis la Commune, et cela aurait presque pu passer inaperçu. Rares étaient les occasions en effet, qui permettaient de se rappeler l’aventure terrible du peuple de Paris au printemps 1871. Ce temps là, mes amis, n’existe plus que pour certains d’entre nous à l’évidence. Il ne figure pas dans les livres d’école, pas plus d’ailleurs que dans la majorité des médias. Balayés, les destins grandioses, l’insurrection, les espoirs collectifs et les idéaux. Tout ceci n’est pas à la mode voyez-vous ; Paris se meurt, Paris est morte. Les trottoirs s’emplissent de caméras de vidéosurveillance et le maître mot « défense de… » s’affiche un peu partout, comme pour dresser l’animal populaire et le contraindre à s’ordonner.

Pourtant, au beau milieu de cet effondrement culturel et social, il en est qui résistent, à leur manière. Au détour d’une ruelle terne ou à l’ombre d’un morne pont, le printemps dernier offrait parfois un spectacle exceptionnel à l’œil du parisien avisé. Ici et là, un portrait de communard placardé sur un mur ou une fresque superbe collée à même la pierre. Quel travail ! La Raspouteam était derrière tout ça, anonyme, et avait donné rendez-vous sur internet à quiconque passerait devant l’une de ses œuvre. Elle voulait jouer avec les badauds, et cela fonctionnait à merveille. Les jeunes artistes auront permis, avec cette initiative audacieuse, de faire revivre un instant la Commune de Paris et de souffler au passant un air de liberté perdue. A l’heure où le temps des cerises n’était plus qu’une boutique de fringues, la Raspouteam a repris le canal Saint Martin des mains avares d’Amélie Poulain et a fait briller la place Vendôme d’un feu plus éclatant que celui des joaillers. Paris est morte, vive Paname !


A visionner absolument, cette vidéo qui retrace l’aventure de la joyeuse équipe, à travers les rues, les places et les ponts de Paris

La galerie des photos est accessible ici, et permet de toucher des thématiques méconnues autour de la Commune, comme la place des étrangers en son sein ou les relais qui eurent lieu en province.

A noter que l’équipe du Poisson rouge rencontrera prochainement la Raspouteam pour vous offrir un entretien exclusif ! En attendant, rendez-vous sur le site pour plus d’infos!

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3 commentaires sur “En attendant la Commune : Raspouteam

  • Je vois pas grand interet à des mecs issus de « spliff et révolution », groupe absurde de joyeux lurons totos

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  •  » spliff et révolution » connait pas, la raspouteam non plus je ne connaissais pas. Et pourtant en découvrant leur travail je suis agréablement surpris.Durant ce mandat présidentiel ou on a sans cesse parlé d’identité à tort et à travers, il est bon de rappeler l’histoire de paris et de son identité révolutionnaire. Bref j’attends la suite avec impatience.

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  • Pareil, je vois pas l’intérêt de préjuger de la qualité du travail des gens sous prétexte que ce ne sont que des joyeux lurons. L’initiative est super et le résultat rend vraiment bien!
    Puis, spliff et révolution, ça sonne pas mal je trouve.

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