Claude Imbert, un éditorialiste bêlant avec le troupeau

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Par Barberousse

Son point de vue « original » sur l’actualité (dixit le formulaire d’abonnement du Point où sieur Imbert officie) nous permet une découverte esbaudissante. Dans son éditorial du 17 novembre 2011 titré « vertus de la crise», on y apprend notamment que ni « les marchés », ni « la finance anglo-américaine » (dieu le préserve de tacler les banques françaises dont les juteux contrats permettent à M. Imbert de ne pas grossir les rangs des « assistés » du Pôle Emploi), ni « les agences de notation » ne sont responsables de la crise. Première originalité du triste sire. Mais il ne s’arrête pas là. « Le peuple », « le populaire », ont été longtemps « bercés» par les gouvernants. Heureusement, tout ça est bien fini. Pour Claude Imbert, la vérité nous est désormais « criée ». La « complexité » du TCE ne permettant pas aux vastes masses d’en appréhender tout le bien qu’il apportera, il importait de le faire ratifier par les parlements. Le peuple, encore lui, traine les pieds pour accepter la rigueur. Or, la rigueur, on le sait est inévitable. Il n’y a pas d’alternative, voilà encore un point de vue original, merci M. Imbert.

poisson rouge

Mais il ne s’arrête pas là. « Mené en bateau » depuis que la politique est politique, c’est-à-dire depuis qu’elle se pare des atours de la démocratie, le peuple « fait peur », et empêche des hommes politiques, pourtant de bonne volonté, d’ « expédier aux soins intensifs un Etat menacé de faillite ». C’est là que le point de vue de Claude Imbert se révèle vraiment original. Chers lecteurs du Poisson Rouge, vous n’allez pas en revenir de tant de nouveauté, les « purges immédiates » dont l’Etat a besoin sont, dans l’ordre, « les funestes 35 heures » et « l’impôt sur la fortune, impôt imbécile, unique au monde ». Tant d’esprit novateur ne laisse pas de stupéfier.« Leçon de la crise, leçon cruelle mais peut-être salutaire », « on ne peut d’avance désespérer du peuple ». Chez Claude Imbert, sacré flatteur de ses lecteurs, l’appartenance à la populace semble faire question. Puisque le referendum n’est pas l’alpha et l’omega de la volonté générale, « l’assentiment » du Parlement, « l’institution représentative qui prospère dans toutes les grandes démocraties » (les taux de participation aux élections le prouvent) vaut sanctification des décisions politiques. En résumé, puisque le peuple est à la fois effrayant et irrationnel, il vaut mieux s’en passer tout simplement.

Mais pour qui roule Claude Imbert ? qui va-t-on gouverner si on prend les représentés pour des ânes ? Là est peut-être la seule originalité du triste sire : lui dit tout haut ce que des éditorialistes de tout poil (de Libération au Figaro) pensent tout bas ; puisque le peuple est trop veule pour les grandes décisions, mieux vaut décider sans lui. Pour son bien ? voilà la prochaine étape, s’il est trop benêt pour la comprendre, mieux vaut faire la démocratie (du grec demos, le peuple, cratos, le pouvoir) sans le peuple. Soit le pouvoir pur et simple. Mais ça M. imbert, même si c’est original pour un éditorialiste, ce n’est que pensées galvaudées pour les « hommes d’Etat » que vous idolâtrez…

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2 commentaires sur “Claude Imbert, un éditorialiste bêlant avec le troupeau

  • Merci mr. Imbert pour vos commentaires inspirés ! …et quelle originalité dans le propos !…on dirait du Sarko tout craché ( vomi?).
    Mais , bientot , le Peuple , mené en bateau par vous et vos semblables
    se réveillera fatalement …et il vous faudra bien rendre des comptes
    à tous ceux que vous aurez méprisés , trompés , avilis …

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  • Eh oui…On devrait finir plus de manif à l’AFP (11 place de la bourse, 75002 Paris) !

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