L'expression libre à tout prix

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La semaine dernière le Poisson Rouge à publié un témoignage sur l’infiltration de militants d’extrême droite dans le rang des Indignés. Aujourd’hui, nous cherchons à connaitre les raisons qui ont permis ces intrusions. Nous ne ferons pas ici de nouvelles descriptions du mouvement des Indignés, ni de typologie de ses participants. Néanmoins, vous pouvez lire les articles du Poisson Rouge sur le mouvement des Indignés.

Les Indignés français tirent leur mode d’organisation des mouvements étudiants des 10 dernières années. D’une part les Indignés s’organisent en assemblées générales, qu’ils préfèrent qualifier de « populaires ». D’autre part, ils cultivent l’anti-syndicalisme et une forte agressivité à l’encontre des partis politiques, à l’instar des groupes anarchistes autonomes, autrement appelés « totos », célèbres à Rennes 2, Grenoble ou encore à Paris 1-Tolbiac. Par ailleurs, au sein des Indignés, les campeurs appartiennent majoritairement à la mouvance hippie. Leur attachement à la non-violence est sans aucune mesure, et leur croyance en une liberté d’expression absolue est aveugle.

Ce positionnement idéologique des Indignés est absurde, puisqu’il comporte deux contradictions majeures en son sein.

Premièrement, la liberté d’expression absolue prônée par les Indignés va à l’encontre de leurs propres règles. En effet, ils interdisent aux membres ou sympathisants d’organisations politiques ou syndicales de s’afficher comme tels. S’ils défendent l’expression libre pourquoi les militants des partis de gauche se font-ils exclure des rassemblements et des manifestations ? Le manque de cohérence du mouvement est flagrant. D’ailleurs, leur indignation est si forte, que lorsqu’ils sont encerclés par les CRS, leurs mots d’ordre sont Amour et Pardon.

Deuxièmement, la liberté d’expression absolue permet à tout le monde de s’exprimer. A tout le monde et même à ses contradicteurs les plus violents. Les nationalistes, les racistes, les xénophobes, les identitaires, les fascistes, les néo-nazis, en fait les partisans de la guerre entre les peuples en général, pouvaient ainsi venir exposer leurs théories sans que personne ne puisse intervenir à moins d’accepter de se faire insulter de dictateur ou de terroriste. L’attitude sectaire des Indignés et leur manque d’expérience militante, ont permis aux militants d’extrême droite de tromper facilement l’oreille peu aguerrie de l’Indigné lambda et ont transformé le mouvement en une tribune où l’on pouvait entendre tout et n’importe quoi, de l’amoureux des plantes au nationaliste soralien.

Finalement la liberté d’expression prônée par les Indignés n’est pas recommandable, tout comme leur démocratie réelle. Si une nouvelle République devait voir le jour, elle ne serait pas bâtie sur l’Amour mais bien sur l’Égalité et la Paix entre les peuples.

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3 commentaires sur “L'expression libre à tout prix

  • En tous cas on peut compter sur eux pour servir la novlangue officielle : on ne dira plus désormais « démocratie directe », qui renvoi à des systèmes éprouvés et efficients de contrôle du pouvoir par le peuple, mais « démocratie réelle », qui renvoi à … un gloubi-boulga alter-mes-couilles, tout nouveau tout beau.

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  • J’ai eu peur en lisant l’avant derniere phrase, j’aurais cru à un mot d’ordre d’une démocratie populaire. Tu fais bien de te rattraper. Vive la démocratie, et vive la république

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  • Ce qu en penses dieu , c est de créer un système d’égalité humanitaires pour que chacun reconnaissent que la planète est notre bien commun et que nous n’avons pas le droit de laisser une quelconque nation entassés sur eux même , donc nous devrions mettre tout en oeuvre pour venir à leur aide puisse-que la planète est notre partage

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