Millésime politique et révolutionnaire

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La digestion des grands crus s’achève à peine, que la dégustation du millésime 2012 est déjà entamée. Comme nous l’aurons remarqué, l’an 12 du IIIème millénaire de notre ère, an conclusif d’un antique calendrier suspect d’outre atlantique, n’est pas seulement celui de l’apocalypse, mais aussi celui d’élections.

Outre les Français, les citoyens de 26 pays dont les Etats-Unis, la Russie, la Corée du Sud, le Venezuela, ainsi qu’une dizaine de pays africains tels que le Ghana, le Mali, le Sénégal, Madagascar, ou encore l’Angola, sont appelés « à s’exprimer » dans les mois qui viennent. Alors que les nombreux candidats s’adonnent aux gymnastiques propagandistes, la volonté et l’espoir d’un avenir démocratique bouillent au sein des peuples. En 2011, le vent des révolutions a soufflé et a traversé le Sahara. Le printemps 2012, sera nous l’espérons, celui de l’Afrique. Les élections qui arrivent seront autant d’occasions d’exprimer une volonté de changement au niveau national et international.

Les révolutions entamées il y a un an n’ont rien perdu de leur énergie. Le monde arabe n’a pas fini de se débarrasser de ses tyrannies et le mouvement démocratique poursuit sa lutte. En Tunisie, bien qu’officiellement « raisonnable », Ennahda et surtout ses militants harcèlent la population, l’encourageant avec insistance à suivre des préceptes religieux et des traditions. Ennahda est un parti conservateur et dogmatiques, à l’opposé des idéaux démocratiques véhiculés par la révolution. En Egypte, le général Tantaoui refuse de céder le pouvoir. La répression contre les manifestants de Tahrir se poursuit. Le président Moubarak est tombé certes, le régime quant à lui est encore en place. Les libertés collectives et individuelles ne sont pas rétablies et l’Etat d’Urgence est encore en vigueur. En Syrie, le massacre continu et l’hypocrisie des dirigeants occidentaux atteints des sommets. On s’en souvient, Sarkozy avait décidé d’intervenir en Libye moins de deux mois après le début du soulèvement à Benghazi.

L’Europe de l’ouest, nombril du monde pour certains, trou à rats pour d’autres, est encore épargnée. Sauf l’agitation organisée par les Indignés et par des groupuscules gauchistes, rares ont été les rassemblements, et les protestations. Trois pays européens sont pourtant à la pointe de la contestation : l’Espagne, l’Italie et la Grèce. Les mouvements qui s’y sont formés nous ouvrent la voie. Pourtant aucun d’eux n’a réussi à inverser le rapport de force. Une seule conclusion, pour dépasser le capitalisme, il faut frapper plus fort.

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