Festival sur le Niger

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Plus de 30.000 festivaliers se sont retrouvés dans la ville de Ségou du 14 au 19 février, pour assister à la 8éme édition du Festival sur le Niger. Malgré les événements qui touchent le Nord du Mali, le public était au rendez-vous pour assister aux concerts, aux danses ou encore aux débats proposés dans le cadre du festival.

Située à 230 km environ au Nord-est de Bamako, la ville de Ségou a durant 5 jours accueilli comme chaque année depuis 8 ans le festival sur le Niger. Au menu, de la musique bien sûr avec entre autre les grands noms de la chanson Malienne comme Rokia Traoré, Salif Keita, Habib Koité ou encore Kar Kar (Boubakar Traoré) mais aussi des artistes étrangers comme Pape Diouf (Senegal), Pibo Marquez (Venezuela) ou encore Heather Maxwell (USA). La création artistique étant à l’honneur, le  public a eu l’occasion d’assister à différentes expositions  comme par exemple celle des « Costumes et parures de la danse et de la musique  du Bèlèdougou », à des projections de films ou à des spectacles de danse traditionnelle ou contemporaine comme celui proposé par la compagnie de danse du centre Kôré  » Kuma Kan Guèlen  » (chorégraphie Annami Sanouvi).

poisson rouge

Habib Koité (photo Poisson Rouge)

Les festivaliers pouvaient aussi assister à des débats sur des thématiques diverses allant de la création artistique, du développement économique de la ville et du pays jusqu’à la question de  la sécurité routière au Mali. Lancé en 2005 pour impulser un souffle nouveau sur la ville de Ségou, le festival sur le Niger semble année après année réussir son pari et se  placer comme l’un des  événements majeurs au Mali. Malgré une programmation musicale idéale, il faut noter une certaine déception durant quelques concerts. La qualité du son était parfois  médiocre, due surement à des balances mal faites ou à des erreurs humaines. Mais dans l’ensemble, le public semblait satisfait des concerts à en juger l’ambiance qui se dégageait des différentes scènes. Il faut dire que le cadre est exceptionnel. Prenons la Scène Da Monzon par exemple (scène que l’on voit dans la vidéo de fin d’article) . Installée sur un bateau, cette scène a permis aux festivaliers d’assister aux concerts de Salif kaita, de Habib Koité ou encore d’Abdoulaye Diabaté les pieds dans l’eau avec en arrière-plan des couchers de soleil sur le fleuve Niger.

poisson rouge

Concert de Kar kar au centre Koré (photo Poisson Rouge)

Question sécurité la ville de Ségou et les organisateurs ont, il faut le dire, mis le paquet. Entre les militaires postés en masse devant les entrées  des différents lieux des festivités, l’omniprésence  policière terrestre et maritime et le renfort d’agents de sécurité privés, les participants étaient presque dans l’obligation de se sentir en sécurité. Cette démonstration de force s’explique bien évidemment par les conflits qui agitent le nord du pays, opposant l’armée régulière  Malienne  aux combattants du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA). Ce déploiement d’uniforme qui était plus ostentatoire qu’utile, avait pour but de rassurer les touristes  venus assister aux concerts. Les organisateurs du festival sur le Niger ayant comme ambition de faire de cet événement un événement mondialement reconnu, tout a été fait pour flatter et rassurer les festivaliers venus de l’étranger. Les chauffeurs  d’ambiance ont même, durant les temps morts entre les prestations des artistes, demandé au public malien de faire des ovations en l’honneur des spectateurs étrangers.

Le point d’orgue  de ces 5 jours a été le samedi 18 février. Décrétée samedi nationale, cette journée a vu débarquer sur les lieux une horde d’amateurs de musique et de culture en tout genre. A vu de nez, l’affluence de ce samedi a dû tripler par rapport aux autres jours. La Direction avait prévu le coup puisque la programmation musicale de ce samedi mettait en avant les artistes les plus populaires. Conséquence, l’ambiance était chaleureuse et propice aux rencontres les plus diverses. Allant d’américains en année sabbatique parlant un Bambara impeccable à des touaregs  venus du nord du pays pour vendre sel et bijoux et assister aux concerts, le panel était assez large. Conclusion, cette année le festival sur le Niger a su, par son organisation et les artistes de qualité invités, faire oublier les conflits au Nord du pays et ravir les festivaliers présents.

Et pour vous donner un petit aperçu de l’ambiance qui y régnait, un petit extrait du concert de Salif Keita sur la scène Da Monzon.

 

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