Le 19 juin dernier, le Poisson Rouge a eu deux pensées pour Ethel et Julius Rosenberg, exécutés sur la chaise électrique le 19 juin 1953.

Julius a suivi des études d’ingénieur et adhèré à la fédération des architectes, ingénieurs, chimistes et techniciens (FAECT) pro communistes. Ethel entre très vite dans la vie active, salariée d’une compagnie de navigation, elle se fait renvoyer pour organisation de grèves féminines. En 1939, ils se marient et ont des rôles important dans les sections du Parti communiste des Etats Unis, alors que l’ambiance est à l’alliance avec l’URSS contre le nazisme.

Après la naissance de leur premier enfant, ils quittent leurs activités militantes. En 1944, Julius est licencié suite à une enquête du FBI qui ne fournit pourtant aucune preuve à charge contre lui (à part son adhésion au FAECT, à priori pas un crime!).

En 1946, une des plus  grande vague de grève de l’histoire des Etats Unis a lieu, 5 millions de salariés grévistes, chiffre colossal à cette époque (et toujours de nos jours d’ailleurs). Edgar Hoover, alors directeur du FBI, lance l’anathème (la réprobation générale) des communistes aux Etats Unis puis Truman prône « l’endiguement communiste ». La guerre froide començait doucement mais sûrement, eh oui les totalitarismes ont toujours besoin d’un grand ennemi pour légitimer l’oppression des peuples avec le bouclier de la défense – de l’identité – nationale. En 1949, le Mc Carthy met en place la Commission des activités anti-américaines, la chasse aux communistes est partie.

L’affaire Rosenberg commence en 1950, une accusation de conspiration est portée en mars 1951 sur le coupl. Lla stratégie du FBI est de faire parler Julius pour inculper un maximum de résistants, toujours des méthodes courageuses et dignes les barbouzes. L’accusation est menée par l’indépendant procureur général Irving Saypol, surnommé « la terreur des rouges ».

Après différentes tactiques malsaines du FBI, Mc Carthy veut faire parler Julius en utilisant les accusations portées à sa femme qui avait un dossier totalement vierge. E n dépit de la défense qui revendique la faiblesse des informations communiquées à l’URSS sans nier l’espionnage, les époux sont condamnés à mort et exécutés le 19 juin 1953.

« Le Monde » écrivait :  « aucune condamnation à mort n’avait jusqu’à présent été prononcée aux États-Unis pour crime d’espionnage, même en temps de guerre. D’autres espions d’une plus grande envergure ayant commis et avoué des faits beaucoup plus graves n’ont été condamnés qu’à des peines de prison. » Le comité de défense des Rosenberg aura très rapidement des soutiens de taille comme Aragon, Picasso, Fernand Léger, Simone Signoret, Yves Montand, Jean Cocteau, Marguerite Duras, Camus, Sartre, Matisse, Senghor…