On était à la manif pour soutenir la Grèce

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Dimanche 15 février, le Poisson Rouge est allé manifester son soutien à la Grèce 2.0. C’est le genre de manif où l’on va de bon cœur, qui promet beaucoup de choses sur le papier tant la situation est préoccupante. La Grèce version 2015 a en effet de quoi mobiliser les troupes, à l’heure où l’Union Européenne joue les gros bras pour défaire l’espoir suscité par l’élection de Syriza le 25 janvier dernier.

 
C’est le genre de manif, donc, qui promet des mots d’ordre combattifs, de la foule, des drapeaux et de la colère. Sur le papier seulement. Parce que si le nombre de manifestants n’était pas ridicule, loin de là (2000 selon la police, 4000 selon moi-même), c’est plutôt la moyenne d’âge représentée qui pose un certain nombre de questions. L’AFP parle d’une «foule composée pour une large part d’hommes et de femmes d’âge mûr». Bel euphémisme pour dire qu’on y a trouvé surtout des cheveux grisonnants, des têtes connues et des archétypes de ce que la gauche radicale sait produire ; et donc peu, voire très peu de jeunes.

Manifestation de soutien à Syriza 15 février 2015

Dans les rangs de la manif de soutien à Syriza, très peu de jeunes militants

C’est à se demander si, collectivement, nous avons bien pris la mesure de ce qui se passe à Athènes. Alors bon, on sait que les dimanches sont précieux en ce moment et que se taper des kilomètres dans Paris avec Mélenchon, Laurent, Autain ou Filoche n’est pas forcément le programme le plus sexy de la terre. Mais enfin à quelques milliers de kilomètres de là, il y a tout un peuple qui nous regarde et qui se demande de plus en plus s’il est seul dans sa galère. La banderole de Syriza présente à la manif résumait parfaitement l’ambiance tendue que connaissent les Grecs en ce moment : «résistance contre l’austérité et le fascisme». Car oui, tous y pensent : l’extrême droite est en embuscade ici comme là-bas.

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Je me souviens des manifestations qui avaient suivi les printemps tunisien puis égyptien : quelle ferveur alors, pour soutenir sans conteste les révolutions en marche. Si la situation en Grèce est très différente, elle nécessite toutefois la même approche de la part de l’ensemble des forces progressistes : un soutien massif à ce qui est expérimenté là-bas. Car si elle reste seule, la Grèce ne pourra pas s’en sortir.
Alors la prochaine fois notez-le : pour se remettre de la gueule de bois du samedi soir, participer à une bonne manif dominicale vous sera peut-être salutaire.

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