We want sex equality

We want sex equality

Un petit plan ciné pour cette semaine ? Il y a plein de bons films à voir, oui toujours, mais là si vous avez loupé celui-ci, il faut se précipiter dans les dernières salles qui le passent ! Une perle de plus en plus rare, le film de Nigel Cole, We want sex equality, est sorti depuis maintenant le 9 mars 2011, et ne comptabilise QUE 170 000 entrées.

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La fiancée du pirate

La fiancée du pirate

Depuis le 2 avril, l’Opéra de Quat’Sous, de Bertolt Brecht et Kurt Weill, est entré au répertoire de la Comédie Française. Ça fera sans doute grincer les dents des gauchistes grincheux, qui hurleront (un peu trop vite) à la trahison. Pensez donc ! Brecht, l’auteur subversif par excellence, mis à l’honneur dans le théâtre le plus bourgeois qui soit ! Ce serait quand même oublier que, Comédie Française ou pas, les scènes des théâtres restent parmi les derniers espaces de liberté quasi-totale de notre société. Surtout, ce serait faire un mauvais procès au texte de Brecht, ainsi qu’à la mise en scène de Laurent Pelly, qui amène toute la subversion du livret directement à la face de ces bourgeois abhorrés, ce qui n’est pas rien. Évidemment, rien ne garantit qu’ils saisissent bien tous la portée du discours qu’ils entendent, mais au moins on aura essayé. Et puis surtout, il faut savoir que la Comédie Française, ça ne coûte même pas cher d’y aller. Donc amis gauchistes énervés, un seul conseil : courrez voir la pièce, ça vaut le coup, et puis ça permettra d’amener votre légitime révolte directement là où elle sera la plus utile. C’est-y pas beau ça ?

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Un sac de billes et du champagne, soirée au salon du livre

Un sac de billes et du champagne, soirée au salon du livre

Sur mon carton d’invitation, il y avait écrit: Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République (merci du rappel) vous prie d’assister à l’inauguration du salon du livre , le Jeudi 17 mars 2011 à partir de 17h.
J’aurais dû me méfier, ça sentait mauvais dès le départ. Etre invité par le Nabot-Léon national en personne, ça craint. Mais bon, que voulez-vous, quand on est mandaté par une équipe de rédaction (j’ai nommé le poisson rouge) pour faire du reportage, on y va sans sourciller. Et puis, il faudra quand même se l’avouer un beau jour, l’immense majorité des gens qui assistent à la grand messe des littéreux, y va pour s’enfiler des coupes de champagne et profiter des petits fours. Alors pourquoi pas moi?

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Ca existe un poète nazi ?

Ca existe un poète nazi ?

Ce sont parfois les questions qui paraissent le plus anodines qui apportent les plus grosses pierres à l’édifice de notre pensée. Telles l’arbre qui cache la forêt, elles amènent avec elles des développements inattendus et, parce qu’ils les remettent en cause ou parce qu’ils leur apportent une lumière nouvelle et bienvenue, ces développements sont l’occasion de progresser sur le chemin de nos convictions. Ma question à moi, l’air de rien, elle m’a rappelé que mon combat était juste, et croyez-moi ça fait un bien fou.

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Une société au bout du fil

Une société au bout du fil

Les romanciers engagés se sont souvent consacrés au genre bien particulier qu’est le polar. Il faut dire que la montrer par les yeux des marginaux et des délaissés reste un des moyens les plus efficaces de souligner les aberrations de notre société. Ce qui est valable à l’écrit l’est évidemment pour les autres médias, et ça, David Simon et Ed Burns, les deux créateurs de The Wire (Sur écoute, en français) l’ont bien compris.

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Quand les grands esprits se rencontrent

Quand les grands esprits se rencontrent

Ça y est la vidéo tant attendue est en ligne, en exclusivité pour les abonnés du Poisson Rouge.

Le 9 février un article de Gilles Delouse présentait les deux derniers livres de Jean Vedrines (La belle étoile) et de Gerard Mordillat (Rouge dans la brume). Aujourd’hui trêve de bla-bla, suffit la lecture ! Le Poisson Rouge a promis et a tenu sa promesse, l’entretien filmé des deux auteurs est diffusé. Quelle joie de passer à l’audio-vidéo, du monotone de la lecture à la magie du dolby surround.

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Une belle étoile rouge dans la brume

Une belle étoile rouge dans la brume

La lutte des classes semble une expression tellement grossière dans le microcosme culturel qu’on est à chaque fois étonné lorsque sort un bouquin qui parle un peu d’elle. Alors quand ce sont deux livres, à quelques jours d’intervalle, qui nous rappellent que quoi que puisse en penser Nicolas, la Commune n’est pas morte, c’est carrément l’hallu ! D’autant plus qu’en l’occurence, les deux livres en question semblent se répondre et s’enrichissent mutuellement (et pas seulement avec leurs titres !). Ces deux livres, ce sont Rouge dans la brume, de Gérard Mordillat (Calmann-Lévy) et la Belle étoile, de Jean Védrines (Fayard).

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Tout n'est pas bon dans le nippon

Tout n'est pas bon dans le nippon

Après un faux départ dans les années 80, la culture japonaise a fait un retour fracassant en France au début des années 2000, avec les mangas comme tête de pont. Entre 2000 et 2002, le public français a l’occasion de découvrir des séries qui font alors un carton au Japon, largement mérité au vu des qualités narratives et de dessin qu’elles présentent. Parmi celles-ci, citons simplement One Piece (meilleure bande dessinée du monde, faut-il le rappeler ?), Hunter x Hunter, Hikaru no Go ou 20th Century Boys. Evidemment, ça change des Goldorak et des Bioman du grand frère, et le contraste avec les séries pourries (il faut arrêter de se voiler la face, les nostalgiques du fond, là bas) des années 80 ne fait que renforcer le succès que rencontre immédiatement le format en France.

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Pour la réhabiliture de la langue française

Pour la réhabiliture de la langue française

Il y a quelques jours, nos amis d’article XI publiaient un délicieux article, « lexique etc… », qui avait pour but de pointer du doigt le vocabulaire « made in XXIè siècle », mis au point par les manageurs et autres suppôts des marchés financiers. Adeptes de la performance et de la flexibilité, fanatiques assumés de la gagne et du « call back », nos joyeux hystériques encravatés semblent avoir pris une place importante dans nos innocentes existences. Mais si ces élites disposent bel et bien d’une arme de domination massive à travers le langage, ne nous y trompons pas, les classes populaires, elles aussi possèdent un revers foudroyant.

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La sainte commune de Christiania

La sainte commune de Christiania

Qui n’a jamais rêvé de vivre dans un quartier où ni la Police ni aucun représentant de l’Etat n’ont accès? Où la hiérarchie entre individus n’existe pas. Où personne ne dort dehors et où l’entraide et la solidarité remplacent la valeur de l’argent.

Vous allez me dire que cela existe, il suffit d’aller se perdre dans le Larzac rejoindre les communautés de vieux babas cool créées dans les années 70. Mais pour des urbains comme nous, aller traire des chèvres, habillés de pulls en laine de mouton qui sentent le roquefort, n’a rien de très excitant.

Et bien il existe une alternative à cela : CHRISTIANIA.

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Le Capital en manga

Le Capital en manga

Oui, je sais… Moi aussi, quand j’ai entendu parler d’une adaptation en manga de l’œuvre fondatrice de la pensée économique marxiste, j’ai eu un peu peur. Connaissant le goût des Japonais pour le kitsch et le grandiloquent, on pouvait s’attendre au pire. D’un autre côté, le manga est aussi un média qui nous a offert quelques unes des œuvres politiques les plus puissantes du XXIème siècle, comme l’Histoire des 3 Adolf d’Osamu Tezuka ou les Vents de la Colère, de Tatsuhiko Yamagami. Si le pire était à craindre, l’irruption du meilleur était donc toujours possible.

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Si j'avais un marteau, je taperais sur Claude François

Si j'avais un marteau, je taperais sur Claude François

Dans les années 60 et 70, l’une des grandes tendances de la chanson française était la traduction en langue française de succès américains, et notamment d’un certain nombre de protest songs. Hugues Aufray par exemple s’est fait connaître par ses versions françaises de Blowin’ in the Wind et de The Times They Are-a-changin’ de Dylan. Mais alors qu’un Aufray cherchait avant tout à transmettre l’esprit révolutionnaire des chansons qu’il adaptait, d’autres se contentait de piquer des mélodies efficaces pour livrer des versions plates et édulcorées de certaines des plus belles chansons jamais écrites. C’est le cas de Claude François et de son hallucinant Si j’avais un marteau.

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