2017 ou le naufrage de l’antiracisme moral
Ce texte s’adresse entre autres à celles et ceux qui dénoncent ou ne comprennent pas l’absence de consigne de vote de Jean-Luc Mélenchon au soir du premier tour de l’élection présidentielle.
Ce texte s’adresse entre autres à celles et ceux qui dénoncent ou ne comprennent pas l’absence de consigne de vote de Jean-Luc Mélenchon au soir du premier tour de l’élection présidentielle.
Le documentaire réalisé par un militant antifasciste de Marseille est finalement en ligne.
Rien ne vaut une balade en Europe pour découvrir à quelques kilomètres de chez soi, des villes dont on ne sait rien. C’est ainsi que nous avons découvert Hambourg et Sankt Pauli, quartier alternatif nourri d’histoire.
Comment combattre l’extrême-droite ? Suffit-il de lui donner la parole, de lui laisser le champ libre pour déployer ses arguments comme l’a fait Rue89 ? Il nous semble que c’est sans doute un peu plus compliqué que cela.
Les vieilles bicoques de briques, les ruelles et les ponts métalliques sont toujours là, eux. L’est londonien, ancien bastion ouvrier où Marx et Engels furent jadis de puissants vecteurs politiques n’a rien perdu de son âme. Ici, on se mélange. Pas de chicane entre musulmans barbus et prolos rougeauds, d’après ce qu’en disent les habitants.
La publication la semaine dernière de la vidéo Fachos.com a, c’est le moins qu’on puisse dire, rameuté une faune assez… particulière sur le Poisson Rouge, j’ai nommé les lecteurs de fdesouche (entre autres). En cherchant à répondre à une vidéo dont l’un des messages est que l’extrême-droite avance camouflée et s’adonne à des manipulations historiques et idéologiques grossières pour tromper les gens à qui elle s’adresse, ces nouveaux venus se sont transformés en preuves vivantes de ce fait, en débitant à l’envi leur gloubi-boulga révisionniste.
Il y a quelques mois, le poisson rouge publiait un article de John Dillinger, « Regards d’ailleurs ou problème de myopie », qui suscitait sur notre blog un engouement inattendu (et un flot de commentaires agressifs par la même occasion). Nous avons décidé de poursuivre notre démarche avec une vidéo exclusive.
Un crâne de loup tatoué sur l’avant-bras, marqué du sigle antique S.P.Q.R, dans un quartier du nord de Rome. Belle entrée en matière. En face de moi se tient un homme, grand, aux yeux rieurs et à la moustache brune, épaisse. Ce n’est pas Freddy Mercury, mais Antonio, l’antifasciste. De long cheveux frisés lui tombent sur les épaules, et lui donnent une allure chaleureuse de baba cool amical, surtout lorsqu’il me tend un pétard roulé par ses soins. Mais attention, toutefois, aux raccourcis étroits, car mon nouvel ami me répète sans cesse, comme pour se prémunir d’une de mes remarques, « I’m not a fucking hippie , ok?»
Le 8 mai 2011, le Poisson Rouge était de sortie. Objectif : rassembler le max d’infos sur un groupe bien particulier de l’extrême droite, le Bloc Identitaire. À Paris, ils se font appeler les « Apaches », ils existent depuis plusieurs années sous différentes noms (notamment JI pour Jeunesses Identitaires), et ont pour symbole un sanglier. La particularité dans l’organisation du « Bloc » est qu’il fonde toute son idéologie sur « l’identité régionale ». Les noms qu’il donne à ses antennes départementales ressemblent à Nissa Rebella, l’Alsace d’abord, ou encore pour ce qui nous concerne, le projet Apache.
Salut frangin,
Ça y est ! je suis à Paris. Eh ouai. J’en avais marre, j’avais envi de voir la ville, ses avenues et ses quais, ses parcs et ses quartiers. Et voilà j’y suis. C’est amusant, tout est bizarre ici, il y a du bruit tout le temps, ça n’a rien a voir avec chez nous. Pas une minute de silence, et pas une nuit noire. Des lampes et des lumières partout, sur chaque trottoir. C’est grand, c’est vivant, ça ne s’arrête pas. J’ai pas encore fait le tour des monuments, mais je sens que ça va pas tarder.
Le groupe Voina (qui signifie »guerre » en russe), basé à Moscou, est un groupe « d’art politique » lancé symboliquement le 23 février 2007, date souvenir de la création de l’Armée Rouge. Ce collectif d’artistes non syndiqués et non encartés a développé une structure auto-organisée dont le but affiché est de joindre le politique à l’artistique en diffusant et organisant une sorte de street-art subversif, « accessible » à tous, dans les lieux publics. Ils sont une trentaine d’activistes, mais ce sont environ 200 personnes qui gravitent autour du mouvement et qui organisent des actions de manière autonome.
Pour tous ceux qui ne suivent pas, ou de très loin, l’actualité de l’extrême droite parisienne, cet article est fait pour vous. Précisément pour vous. Oui vous! Vous qui n’y connaissez rien aux petites combines mal agencées des mèche-heads rasés uniquement sur les côtés ; vous qui n’êtes pas allés aux rendez-vous du 9 mai ; vous qui n’avez jamais assisté à un concert à la CIP ; vous en sommes, qui vivez une vie paisible, loin des marginaux. Et je ne dis pas ça par mépris des non-militants ! Loin de là mon idée de dénigrer les plaisirs de la vie, car c’est vrai, à part serrer les poings et les dents… le combat antifasciste n’a rien d’amusant.