Au Sally Brown : "I am not a fucking hippie!"

Au Sally Brown : "I am not a fucking hippie!"

Un crâne de loup tatoué sur l’avant-bras, marqué du sigle antique S.P.Q.R, dans un quartier du nord de Rome. Belle entrée en matière. En face de moi se tient un homme, grand, aux yeux rieurs et à la moustache brune, épaisse. Ce n’est pas Freddy Mercury, mais Antonio, l’antifasciste. De long cheveux frisés lui tombent sur les épaules, et lui donnent une allure chaleureuse de baba cool amical, surtout lorsqu’il me tend un pétard roulé par ses soins. Mais attention, toutefois, aux raccourcis étroits, car mon nouvel ami me répète sans cesse, comme pour se prémunir d’une de mes remarques, « I’m not a fucking hippie , ok?»

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Brême, Ben Laden & Bifurcations

Brême, Ben Laden & Bifurcations

Mais pourquoi le vibro devenait-il soudain si capricieux ? Elle s’en agaçait. Il s’arrêtait sans prévenir, patinait, chuintant comme une hélice hors d’usage lorsqu’elle eût voulu au contraire qu’il s’ébrouât à un rythme d’enfer. Et pourtant, elle en avait bien besoin de son vibromasseur, la femme du capitaine. Elle ne s’était jamais sentie aussi frustrée sexuellement depuis sa piteuse nuit passée avec un capitaine d’un pétrolier géant irlandais, sacré mauvais amant , durant l’hiver 1979, alors que son mari tirait joyeusement des bordées en Mer des Sargasses contre des bateaux ravitailleurs hollandais.

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Chroniques de Bamako : à la rencontre des révoltés

Chroniques de Bamako : à la rencontre des révoltés

Cela fait bien une semaine à présent que j’arpente les rues de la capitale malienne. La poussière rouge d’une terre sèche et volatile, le bruit incessant des moteurs et l’odeur salée de mes vêtements me donnent le tournis, la nausée parfois. Il faut dire que je ne suis pas ici en vacances ni en voyage d’affaires, comme ces innombrables culs blancs abrités dans leurs 4×4. Non, moi je suis dans la rue tout le jour, du matin au soleil couchant, à la recherche de vieux loups de mer gauchistes et d’anciens révolutionnaires que je veux interroger

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Alchimie de la ville devant l'hôtel Ukraine

Alchimie de la ville devant l'hôtel Ukraine

Les hauts parleurs du sous marin crachotaient une vieille chanson des Stones – Sympathy for the Devil, la préférée du capitaine – alors que le submersible venait se ranger sous les murailles du Kremlin. La Moskova clapotait sous la lune, les énormes pubs Canon grésillaient et rares étaient les passants à s’arrêter devant l’écoutille. Les uns après les autres, les marins barbus et fatigués sortaient et maladroitement s’alignaient sur le quai, trébuchant, leurs visages soudain rapés par l’air du soir, leurs yeux tendus vers le ciel, pauvres chiens fous trop longtemps enfermés dans leur cocon d’acier…

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Portraits de casseurs de (g)rêve (2ème partie)

Portraits de casseurs de (g)rêve (2ème partie)

Uniques en leurs genres, tenaces et complexes, les casseurs de (g)rêve présentent de nombreux visages auxquels le Poisson Rouge a voulu s’intéresser. Parmi eux plusieurs styles, plusieurs parcours et plusieurs histoires qui nous permettent ici de continuer la saga entreprise il y a quelques semaines. Qu’ils vous aient fait rire ou pleurer, les « traîtres », les « jaunes » comme on les appelle méritent certainement une petite place dans vos mémoires.

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Les étudiants ne battent pas en retraite

Les étudiants ne battent pas en retraite

Barberousse, étudiant à la Sorbonne nous fait part ici de sa participation à une manifestation jeudi 4 novembre qui s’est terminée, une fois n’est plus coutume, au commissariat du 11ème arrondissement de Paris. Plus personne ne semble ému par ce qui est devenu la routine des manifestants, matraques et paniers à salade en tête. Témoignage d’un militant qui ne lâche pas le pavé.

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