Chroniques de Bamako: le toubab et le maquisard

Chroniques de Bamako: le toubab et le maquisard

Il y a un type qui traîne dans le sud de Bamako. Un grand gaillard, fier et têtu, dont je ne réussirai jamais à connaître l’âge malgré mes efforts répétés. En réalité, je serai incapable de décrire ne serait-ce que la couleur de ses cheveux, les traits de son visage ou les plis de sa tunique, car l’homme, et c’est un détail qui a son importance, ne sort que la nuit. Passé vingt heures, l’ami rôde dans les sombres ruelles de la capitale à la recherche de l’anonymat le plus complet, se faufilant entre les baraques pour atteindre son but premier : le maquis

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Chroniques de Bamako : à la rencontre des révoltés

Chroniques de Bamako : à la rencontre des révoltés

Cela fait bien une semaine à présent que j’arpente les rues de la capitale malienne. La poussière rouge d’une terre sèche et volatile, le bruit incessant des moteurs et l’odeur salée de mes vêtements me donnent le tournis, la nausée parfois. Il faut dire que je ne suis pas ici en vacances ni en voyage d’affaires, comme ces innombrables culs blancs abrités dans leurs 4×4. Non, moi je suis dans la rue tout le jour, du matin au soleil couchant, à la recherche de vieux loups de mer gauchistes et d’anciens révolutionnaires que je veux interroger

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Il sentait bon le sable chaud mon légionnaire

Il sentait bon le sable chaud mon légionnaire

Des histoires de légionnaires, il y en a cent, il y en a mille. Chacune me fait rire à tremper mon jean, un peu comme les histoires de curés pédophiles. A chaque fois que je lis dans un canard local les exploits de nos képis blancs,je savoure avec délectation leurs méfaits en récidive. Ici, on découvre qu’une descente dans un bar minable de la côte d’azur se termine en bagarre sanglante, à grands coups de chaises et de verres brisés. Ailleurs, il est question d’insultes racistes puis de viol collectif sur le plus chétif de leurs collègues fraîchement recruté. Récemment parti en vadrouille sous le soleil de Bamako, j’ai eu la chance, devrais-je dire l’honneur, de rencontrer un ancien de la légion étrangère, un vrai de vrai, un dur, un tatoué.

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