Je me suis fait(e) larguer par l'ex que j'avais quitté il y a deux semaines : mode d'emploi ! Partie 2

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Vous êtes en bas de chez elle/lui, vous attendez, les minutes paraissent éternelles et vous pensez à toutes ces choses que vous devez lui dire, que vous voulez lui dire.
Enfin, que vous pensez vouloir lui dire car en mode « connasse » que vous êtes, vous avez juste envie d’une seule chose : qu’il/elle vous récupère, vous fasse un gros câlin et « Hop, c’est reparti pour un tour ! »

Il/elle arrive, pousse la porte et vous sourit.
Déjà, c’est étrange … Le sourire, ça veut dire qu’il/elle est content(e) de vous voir … or, après le mal que vous lui avez fait(e), ça paraît un tout petit peu bizarre qu’il/elle vous accorde un sourire, aussi hypocrite soit-il.
La conversation a du mal à démarrer sauf si vous estimez que « comment ça va ? » / « ça va, et toi ? » sont des échanges constructifs dans la mesure où la dernière fois que vous vous êtes vus, il/elle avait les yeux humides et la gorge nouée … bref !

Il existe des gens qui, lorsqu’ils ont pris une décision, s’y tiennent !

Puis, vient ce moment très étrange, pas forcément annonciateur du meilleur.
Il vous tend un sac plastique en vous disant d’une voix calme et douce :
« Tiens, c’est le bouquin et le tee-shirt que t’avais laissé chez moi … »
Logiquement, en réfléchissant comme une connasse, vous ne voyez absolument pas pourquoi il/elle n’aurait pas envie de vous récupérer et vous ne voyez dans ce retour de vos affaires qu’une simple formalité, une manière pour lui/elle de se protéger … vous l’avez largué(e), il/elle vous montre que si vous n’êtes pas là pour le/la  récupérer, il essaie de passer à autre chose. Question d’honneur, mais vous ne connaissez pas cette notion …

Arrêtez de courir après vos ex !!!

Seulement, n’oubliez pas que tout le monde n’est pas une grosse « connasse » (terme toujours désigné à l’ensemble de la population agissant de cette manière). Tout le monde ne revient pas toujours sur ses choix et y a même des gens qui, une fois, qu’ils ont pris une décision, s’y tiennent ! Je sais, comme ça, ça paraît vachement dingue !

Croyant le/la rassurer, lui balancez un gros « T’aurais pu les garder ! » Juste pour lui signifier que oui, si vous êtes là, c’est pour de bonnes raisons !
Trois petits blancs plus loin, vous le crachez, ça fait une journée (un dimanche en plus, c’est deux fois plus long) que vous ruminez, vous devez sortir cet élan de romantisme puant et incontrôlé qui vous pèse depuis votre lever : 14h.

« Je suis désolé(e). Je voudrais que tu me pardonnes de t’avoir fait du mal. J’ai agi sur un coup de tête, je ne pensais qu’à moi, j’étais juste trop con(ne), je ne voyais que des défauts et j’avais le sentiment de ne pas pouvoir les supporter, que j’avais besoin d’être avec quelqu’un qui puisse s’adapter à moi et non l’inverse parce que tu sais comment je suis, et j’ai tellement souffert que maintenant je cherche à me protéger … Seulement, en agissant comme ça, j’avais seulement oublié une chose … c’est que je t’aime ! »

Voilà, vous venez de vous enfoncer mais alors profond. nous ne sommes que début mars 2011 et franchement, là, chapeau, on ne pouvait pas attendre mieux que cette première tirade ! En quelques mots, vous avez réussi à vous faire passer pour la victime, à lui rappeler ce passé SI douloureux et ainsi à le/la faire culpabiliser en cas de rejet de sa part … mais objectivement, pour vous, qui aurait le culot de ne pas reprendre quelqu’un qui vous fait une si belle déclaration …

Et bien, tu viens de te confronter au fameux poisson qui pique !
Tout comme la MAM qui pensait pouvoir s’en sortir et profiter des avions et des potes de Ben Ali sans trop d’esclandre, tu as tenté le tout pour le tout, te disant que de toute façon, la place de la personne la plus dans la merde pour cette année, était déjà prise (se revendiquer non-sarkozyste, être dans son gouvernement en tant que ministre dans différents ministères et se faire virer par la même personne qu’on n’est pas censé aduler, c’est dur quand même !).
Mais comme la compétition est partout, même chez les personnes les plus pathétiques, inconsciemment vous êtes prêt(e) à aller plus loin que la MAM et vous allez tout faire pour.

Après ce discours très touchant, vous attendez quelque chose, une perche à laquelle vous accrocher, un truc qui vous permettra de voir qu’il accroche, que comme à un hameçon, il mord, que l’affaire est dans le sac.
Au lieu de ça, vous vous la prenez la fameuse perche … mais dans la gueule !
La réplique est concise mais cinglante :
« J’avais peur que tu me dises ça. J’ai toujours des sentiments pour toi mais je ne nous vois plus comme un couple. Je pense que tu avais pris la bonne décision, tu ne crois pas ? »

BIM BIM BIM BIM (bruit de la perche qui frappe sur votre crâne).
Vous devriez changer de stratégie et vous retirer, renforcer vos excuses et accepter le fait que même lui vous le dit, si vous l’avez largué, c’est qu’il y avait une raison, merde !
Mais, ce serai trop facile de céder maintenant !
Alors, pour mettre toutes les chances (ou pas) de votre côté, vous ré-attaquez !

« Non, mais tu vois, j’ai envie de faire des choses différentes avec toi (soudain, des choses que vous n’aviez jamais eu envie de faire ou jamais proposé …). Partir en week-end, qu’on prenne du temps pour nous, trouver du boulot pour me prendre un appart’ et qu’on puisse vraiment être ensemble. J’ai envie d’une vraie relation. »

« Ma mère n’arrête pas de me dire qu’elle t’aimait bien … »

Vous êtes vraiment trop trop « connasse » !
Sérieux, cette « vraie relation », c’est juste le fantasme que vous vous faites du mec/de la femme idéal(e) ! Si la personne en face de vous l’était, votre idéal, ça se saurait !
A ce moment là de la conversation, vous perdez le fil, vous perdez la raison, on n’ira pas jusqu’à dire que vous dîtes autant de conneries que Kadhafi mais vous commencez à atteindre les sommets de la « pathétique attitude », degré ultime du mode « connasse » lorsque vous sortez cette réplique coup de poing :
« Et puis, ma mère n’arrête pas de me dire qu’elle t’aimait bien et que j’ai fait une connerie … »
Qui peut vous sauver lorsque même vous, vous n’avez pour seul recours que vous enfoncer le plus possible pour mettre en pratique cette fameuse technique du « au moins, lorsque j’aurai touché le fond je ne pourrai que remonter ! »
Personne ! Vous n’avez plus rien à perdre et le seul fait que l’on vous rejette vous met plus en alerte que le fait que la personne en face de vous ne souhaite pas être avec vous. Comme si finalement, dans des moments de solitude tels que ceux de rupture, vous aviez ce besoin de savoir que quelqu’un vous aime, et donc, quoi de plus simple que d’aller vérifier ça auprès de votre ex le plus récent …

La logique est bonne mais elle est dangereuse si on prend en compte le fait qu’il est possible que votre ex ne voit pas du même œil que vous ce retour inattendu (vraiment ?).
Le rejet auquel vous faites face vous pousse ainsi à aller le plus loin possible dans votre humiliation afin que jamais, même en cas de crise de schizophrénie aigue, vous n’ayez la tentation de remettre le couvert avec cet ex. Alors quitte à se taper l’affiche, vous y allez de plus belle.

Oui, disons-le !

Lui/elle essaie de limiter la casse. Il/elle a déjà l’impression de vous briser le coeur et vous trouve assez pathétique comme ça et va donc faire en sorte de vous éviter le pire.
« On peut se voir, ça me ferait plaisir, pour un café, un ciné, je n’ai pas envie qu’on ne se voit plus. »
Il/elle est sympa, à l’écoute, et vous pourriez vous contentez d’accepter ou décliner et repartir avec le peu d’estime qu’il vous reste mais non, non, vous n’êtes pas venu(e) pour vous taper l’affiche à moitié :
« Peut-être que si on continue à se voir, tu vas changer d’avis … »
Comment décrire cette phrase de détresse, cet appel au secours, cet ultime effort de retenir l’être aimé (aimé, mais pas toujours, c’est le pire !).
Sans avoir rien à répondre à cela, tant vous êtes ridicule, il/elle vous proposera de vous faire la bise avant de clore la conversation sur un : « Appelle-moi quand tu seras prêt(e). »

Vous avez le droit d’être pathétique, nous avons tous ce droit là, pensez juste que dans l’histoire vous n’êtes pas seul(e), vous avez une histoire avec la personne en face de vous et qu’elle ait été bonne ou mauvaise, il serait dommage de gâcher les beaux moments communs pour une simple crise de « connasse ».
Si jamais, vraiment, vous ne pouvez pas vous contenir, appelez un(e) copain/copine, buvez un coup et confiez-lui votre portable pendant quelques heures, sérieux, ça vaut le coup !

Ps : c’est officiel et vous le méritez, loin devant, vous êtes la personne la plus pathétique de 2011 ! Congrats’ !

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