Le vrai cancer de la société française, ce sont les patrons !

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Fini le monopole de l’UMP ! Le Poisson Rouge n’a pas peur de la concurrence et se lance à son tour sur le marché de la petite phrase qui fait polémique. Nous l’affirmons haut et fort : le vrai cancer de la société française, ce n’est pas l’assistanat, c’est le patronat.

Bon, évidemment, si on met tous les patrons dans le même sac, c’est pour faire plaisir aux gauchistes énervés du dernier rang, pas parce que ça reflète une quelconque réalité. Mais en même temps, si les petites phrases devaient refléter la réalité, ça se saurait… Pas vrai, Claude Guéant ?

« Aux faits, aux faits ! », s’écrie le Jeune Pop un peu fayot du premier rang avant de se prendre une boulette venue du fond de la classe. Pour une fois pourtant, on aurait presque envie de lui donner raison : ce n’est pas tout d’être énervé, il faut aussi savoir expliquer pourquoi.

"Est-ce que j'ai une tête à protéger les patrons fraudeurs ?"

Les faits, donc. Il s’agit pour l’essentiel du rapport présenté mardi dernier par la Mission d’évaluation des comptes de la Sécurité Sociale. Ce rapport s’attaque notamment à la question des fraudes sociales, mélangeant allégrement les fraudes aux prestations (les fameux « canapés » honnis du Figaro) et les fraudes aux cotisations, c’est-à-dire le manque à gagner dû aux patrons qui ne déclarent pas leurs employés, aka « le black ».

Bizarrement (ou pas ?), c’est contre le premier type de fraudes que l’UMP mène la charge depuis plusieurs mois, alors que, nous apprend le rapport de l’Assemblée Nationale, elles représenteraient une somme de moins de 4 milliards d’euros, contre près de 15 milliards d’euros pour les fraudes aux cotisations.

Vous avez bien lu : le travail au noir coûte chaque année 15 milliards d’euros au système social français ! Les trois quarts de la fraude totale estimée ! Les exonérations hallucinantes (environ 25 milliards d’euros) accordées légalement à ces pauvres patrons qui paient des charges insupportables ne semblent pas leur suffire, et certains préfèrent donc nous piquer allégrement notre pognon en fraudant. Une petite statistique en plus pour rigoler : le rapport estime que moins d’1 % des bénéficiaires d’allocations sont des fraudeurs, alors que 10% des entreprises frauderaient. Je le réécris, pour que vous réalisiez bien : 10% des entreprises sont en infraction. Comme quoi la généralisation pour les gauchistes n’était pas si absurde…

"Et moi j'ai une tête de quoi ?"

Pour se faire une idée un peu plus précise des conséquences que peuvent avoir ces fraudes aux cotisations, il suffit de se rappeler que les cotisations servent purement et simplement à financer les caisses de la Sécu et des systèmes de retraite. Mais si, vous savez, ces petites choses dont on nous rebat les oreilles, comme « la fin du système de retraites par répartition » ou « le trou de la Sécu », ce sont les patrons voyous qui en sont responsables, pas les antibiotiques ou ces fainéants de fonctionnaires comme veut nous le faire croire la droite qui ment. Mais évidemment, c’est nous qui payons, pas question de faire peur à ces pauvres patrons délinquants…

Peut-être que Wauquiez avait raison finalement. Tous ces bénéficiaires du RSA, on pourrait les remettre au boulot. Mais plutôt que de leur faire replanter les bacs à fleurs du rond-point d’à-côté, j’ai une idée qui pourrait être un peu plus rentable : on pourrait les embaucher comme Inspecteurs du Travail. Avec 10% d’entreprises qui nous volent notre fric, on est sûr de faire rentrer un paquet de blé !

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6 commentaires sur “Le vrai cancer de la société française, ce sont les patrons !

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