Karl Liebknecht

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Le 15 janvier dernier, le Poisson Rouge a eu une pensée pour Karl Liebknecht,  qui est né le 13 août 1871 à Leipzig, fils de militant marxiste. Il obtient un doctorat en droit en 1897 et ouvre un cabinet d’avocat avec son frère. Militant du SPD comme son père, Parti Social Démocrate Allemand, il est élu président de la Fédération internationale de la jeunesse socialiste puis député à partir de 1912.

A la veille de la Première Guerre mondiale, Karl Liebknecht participe à un rassemblement contre la guerre, organisé avec des représentants des partis socialistes belge, français et allemand. En décembre 1914, il est le premier député du Reichstag à voter contre les crédits de guerre, passant outre la consigne de son groupe parlementaire. Il entraine par la suite une vingtaine de députés socialistes dans son mouvement pacifiste et s’engage pour le droit d’organisation des jeunes dans les mouvements politiques.

Dès 1915, il fonde, avec Rosa Luxemburg, le mouvement spartakiste. Il milite tout au long de la guerre en expliquant qu’il faut combattre les bourgeois de son propre pays et ne pas se détruire entre prolétaires . Seule la Ligue Spartacus organise vraiment le combat contre la guerre. Forcé au service militaire, il refuse de se servir d’une arme. Lors du rassemblement du 1er mai 1916 sur la Potsdamer Platz à Berlin, il prononce à nouveau un discours contre la guerre. Il est alors arrêté, exclu du SPD, accusé de haute trahison et emprisonné.

Libéré par la Révolution allemande, le 9 novembre 1918 à 16 heures, il proclame la « République socialiste libre d’Allemagne », d’un balcon du château de Berlin. Toujours avec Rosa Luxemburg , il fonde le Parti communiste d’Allemagne qui prend la suite de la Ligue Spartakus. Proclamée le même jour, la République de Weimar ne donne pas de pouvoir aux conseils ouvriers, grande revendication du parti communiste allemand.

Karl Liebknecht est favorable à l’insurrection armée pendant la révolte spartakiste de janvier 1919 qui affronte directement le gouvernement du social-démocrate. Il est assassiné le 15 janvier 1919 par les Corps Francs, branche « ultras » de l’armée impérial, sur ordre de Gustav Noske, un des dirigeants du SPD, qui avait reçu pour cela les pleins pouvoirs du Président du Reich, Friedrich Ebert. Peu avant son assassinat, il a écrit pour “Die Rote Fahne” son dernier article “Malgré tout”.

L’hommage du 15 janvier 2012 rendu à Rosa Luxembourg, assassinée le même jour, et Karl Liebknecht au cimetière central de Friedrichsfelde de Berlin est poignant !

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