Les classes, ça existe !

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Houria Bouteldja est la porte-parole du Parti des Indigènes de la République.

Chère, très chère Houria,

Je vous écoute de temps à autres, comme ce 9 février dernier sur Beur FM. Vous ne me connaissez pas mais moi un peu, puisque je vous lis ici et là. Du moins, je commence à connaître vos positions sur un certain nombre de sujets. Quand vous expliquez la difficulté pour certains d’entre nous à vivre dans ce pays, bien sûr que je partage votre constat. Quand vous parlez d’un racisme propagé par la République dénaturée que vous et moi nous connaissons, j’appuie. Quand vous parlez de la nécessité du combat pour des droits égaux, je dis  oui, oui et encore oui. Mais parfois, j’ai l’impression que vous et vos amis vous trompez d’analyse. Et sur des choses importantes.

On a substitué à la notion de classe celle de la race (et on en est fiers)

Lorsque vous prenez la parole ce 9 février sur Beur FM, c’est pour le claironner haut et fort :

«[nous avons créé les Indigènes de la République car] il fallait rompre avec les idéologies politiques, par exemple de la gauche et de l’extrême gauche,  qui ne sont pas efficaces quand il s’agit de traiter la question des populations issues de l’immigration postcoloniale ».

Soit, même si je sais où vous voulez en venir, j’écoute. On a le droit, après tout, de revenir sur ce que la gauche et l’extrême gauche croyaient acquis, c’est même plutôt sain de se remettre en question régulièrement pour ne pas raisonner qu’en termes passéistes. De plus, il faudrait être complètement borné ou complètement aveugle pour ne pas voir les échecs répétés des organisations  de gauche à œuvrer pour les classes populaires, et ce depuis trois décennies. Ceci dit, vous et votre parti célébrez cette année vos dix ans d’existence : et jusqu’à preuve du contraire, je ne vois pas non plus de succès probant de votre côté.

Là où je commence toutefois à me questionner, c’est quand vous vous sentez obligée de préciser l’origine des personnes que vous pensez défendre. Comme dit ci-dessus, les échecs de la gauche et de l’extrême gauche sont nombreux, oui, mais pas simplement à l’égard des personnes «issues de l’immigration postcoloniale». Je pense ici aux millions d’ouvriers, chômeurs et précaires que vous qualifieriez aisément de « blancs », qui, eux aussi, ont été abandonnées par cette gauche et cette extrême gauche là depuis belle lurette.  On ne parle jamais d’eux à vrai dire. En fait, on parle très peu des pauvres, qu’ils soient blancs, jaunes ou noirs. Pourtant ce sont eux, blancs y compris, qui souffrent de mépris social, ont du mal à se loger et à se nourrir, n’accèdent pas aux études supérieures, passent souvent par la case prison et se voient  relégués aux marges de la République des hypocrites. Mais vous ne semblez pas voir cette réalité. Pire, vous enfoncez le clou :

«C’est-à-dire qu’en fait on a rompu avec la question de classe pour imposer un autre angle d’attaque qui est celui de la race vue comme un système d’oppressions spécifiques qui est aussi un rapport social de domination.»

On a rompu avec la question de classe pour imposer celle de la race. C’est beau, dit comme ça. Ça rime presqu’un peu, c’est joli et percutant. C’est fort sur le plan du symbole, ça je ne dis pas. Mais sur le fond, nom de nom. Sur le fond, c’est de la merde.

Le 18 mars 2013, des ouvriers de PSA manifestent devant le siège de leur entreprise. Main dans la main, unis par leur combat de classe.

Le 18 mars 2013, des ouvriers de PSA manifestent devant le siège de leur entreprise. Main dans la main, unis par leur combat de classe.

Oui Houria, les classes existent bel et bien

Reprenons votre exemple de la prison, du chômage ou du mal-logement. Vous dites que les «indigènes» sont surreprésentés en taule, dans les quartiers, à Pôle emploi. C’est certainement vrai, même si pour le moment on n’en sait rien (faute de statistiques). Ils/elles sont surreprésenté.e.s. Ils ne sont donc pas seuls dans les prisons, les HLM et à Pôle emploi. Alors pourquoi vouloir racialiser à tout prix ces problématiques alors qu’elles sont, de fait, sociales ? Si l’on regarde la question des quartiers, des prisons et du chômage à travers une lecture de classe, on se rend compte que : 100% des logements sociaux sont habités par des ouvriers, chômeurs ou précaires, que ce sont presque exclusivement les pauvres qui sont frappés par le chômage (pour les cadres, le plein emploi est bel et bien là), et que dans les prisons, une écrasante majorité de détenus sont issus de la classe ouvrière, des sans-emplois, des petits employés etc.

L’avantage de la notion de classe, c’est qu’elle est mesurable scientifiquement. En revanche, on ne peut pas appliquer votre rhétorique à ces mêmes exemples. On ne peut pas dire ainsi que 100% des HLM sont occupés par des «indigènes». Ce serait faux.

Oui, le racisme d’Etat existe bel et bien et est un problème à part entière qu’il faut combattre. Mais ce n’est pas parce que la République créée de la discrimination et du «tous contre tous» que nous devons abdiquer et adopter le même genre de rhétorique. Nous n’allons pas, je vous le dis, tomber dans ce piège comptable ou nous nous séparerions les uns des autres par le seul prisme de la couleur de peau, du pays d’origine, ou de la religion.  Les «indigènes» dont vous vous réclamez savent que la République ne respecte pas le tiers du quart du contrat d’origine : «Liberté, égalité, fraternité». Tout le monde le sait. La liberté et l’égalité n’ont jamais été acquises en France, et nous nous battons collectivement pour elles depuis 225 ans. Et des revers, oui nous en subissons beaucoup, c’est vrai. Mais le combat continue.

En réalité, le défi est justement de parvenir à extirper le «en commun» qui nous manque tant ces derniers temps, chose que vous ne faites pas quand vous racialisez le débat. Il faut se poser tout simplement la question suivante : «qu’est-ce qui réunit les individus dans un combat collectif ? Comment peut-on s’émanciper collectivement (si telle est votre volonté) ?» . Et à cela, vous êtes incapable de répondre.

Houria Bouteldja, porte-parole des Indigènes de la République pour qui la notion de race prime sur celle de classe.

Houria Bouteldja, porte-parole des Indigènes de la République pour qui la notion de race prime sur celle de classe.

Il n’y a pas de particularisme identitaire

Moi je pense savoir un peu ce qui ne va pas. Ce qui tue les «indigènes», comme les «souchiens» ou les «blancs indigénisés» bien plus que toute forme de racisme. Ce qui nous tue collectivement se passe dans le portefeuille. Ce qui nous bouffe, les uns les autres, ce qui nous divise et nous rend con,  c’est la pauvreté. Ce qui nous accule, nous fait peur, c’est de ne pas avoir accès à un logement décent, à un travail décent, à une paye décente. Et ça, c’est tout simplement la domination de classe qui en est la cause. Il se trouve qu’aujourd’hui, les «indigènes» sont surreprésentés parmi les pauvres et les mal-logés. Il y a cinquante, soixante, cent ans, ils étaient Portugais, Espagnols, Italiens, Polonais, Arméniens et étaient eux aussi victimes d’un véritable racisme structurel. Avant eux encore, c’étaient les pauvres issus de différentes régions (Basques, Bretons, Auvergnats) qui affolaient la bourgeoisie pécuniaire française. Eux aussi ont souffert à leur manière de racisme structurel, il faut bien l’entendre.

C’est donc la soif de domination qui a toujours guidé et justifié le racisme. Un Etat et une société ne sont pas racistes naturellement, mais parce qu’ils justifient par ce biais la domination de populations pour servir les intérêts d’un petit nombre. Ce ne sont pas «les Européens» qui ont réduit des peuples en esclavage. Ce sont des Etats, des puissants, des capitalistes qui ont développé un imaginaire raciste pour justifier de telles entreprises. Ce sont eux aussi qui ont colonisé l’Afrique, l’Asie et l’Amérique. Ces gens-là ont asservi les populations, de tous temps, partout où ils sont passés. Ils ont asservis le monde pour étancher leur soif d’or. Voyez-vous, Houria, ils ont même asservi  des bons français bien de chez nous, dans leurs mines, dans leurs champs, leurs usines et leurs entreprises.

Le racisme n’est donc que le corollaire d’un mal premier, celui de l’exploitation des uns par les autres.  Frantz Fanon, que vous aimez tant citer, l’explique mieux que quiconque en 1961 :

«Pendant des siècles les capitalistes se sont comportés dans le monde sous-développé comme de véritables criminels de guerre. Les déportations, les massacres, le travail forcé, l’esclavagisme ont été les principaux moyens utilisés par le capitalisme pour augmenter ses réserves d’or et de diamants, ses richesses et pour établir sa puissance». Les Damnés de la Terre (1961).

Le cœur du problème ne réside donc pas tant dans le racisme structurel que dans ses causes, Houria. Et en ça, lorsque vous menacez un jour que «les blancs ne pourront plus entrer dans un quartier», vous jouez le jeu de la division et proposez de traiter le symptôme plutôt que de vous attaquer à la maladie.

Puisque Frantz Fanon n’est pas Dieu, et qu’il est toujours important de se remettre en question, je finirai simplement en complétant une citation que vous utilisez et dans laquelle il dit :

«Le bien-être et le progrès de l’Europe ont été bâtis avec la sueur et les cadavres des Nègres, des Arabes, des Indiens et des Jaunes. Cela nous décidons de ne plus l’oublier».

J’ajoute que le bien-être et le progrès des capitalistes ont aussi été bâtis avec la sueur et les cadavres des travailleurs de tous horizons, et que cela non plus, nous ne l’oublierons pas.

L’as de Madrid.

Les déclarations d’Houria Bouteldja sont à retrouver dans la vidéo ci-dessous, lors de son intervention sur Beur FM.

 

Crédits photo : www.lecridupeuple.org et www.francetvinfo.fr/

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11 commentaires sur “Les classes, ça existe !

  • Ping : #QuiADitQuoi : Indigènes ou Soraliens? | Poisson Rouge

  • Vous avez tout à fait raison. Très bon article. Bouteldja ou Zemmour c’est du pareil au même : tout racialiser et essentialiser. Ils sont juste opposés. C’est comme Dieudonné et Valls.

    Du coup déçu par le collectif Quartiers Libres qui relaie le PIR –« 

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    • Non, Bouteldja et Zemmour ce n’est pas pareil. Contrairement à cette islamo-nazie, Zemmour ne prône pas la lutte des races, l’assassinat des Juifs etc…Zemmour est certes réac, mais Bouteldja incarne le summum du racisme, de l’antisémitisme et de l’ignorance.

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  • Cet article est très intéressant, agréable à lire et bien construit : donc pour cela merci :-)

    Cela dit en vous lisant quelques questions se sont imposés à moi…

    Vous « reprochez » à madame Bouteldja de trop centrer son propos et ses analyses sur les questions de racisme et en même temps cela me semble logique : le but de cette structure est de faire du lobbying sur cette thématique précise il me semble. En faisant un parallèle foireux c’est comme si l’on reprochait à une association faisant du lobbying en faveur des autistes de ne pas s’occuper des autres types d’handicapés mentaux car il n’y a pas que cette forme de handicap mental…
    Tout groupe lobbiste a un secteur et une thématique limitée et facilement étiquetable, répondant à une demande d’un groupe social spécifique (sauf erreur de ma part…ce qui n’est pas à exclure^^).

    Autre point qui m’interroge est la notion de classe. J’ai tendance à penser, comme papy Marx, que pour qu’il y ait une classe, il faut qu’il y ait une conscience de classe : je ne suis pas sur qu’il suffise d’avoir des conditions sociaux économiques similaires pour se reconnaître dans son voisin de palier et vouloir agir avec lui pour faire avancer une cause qui nous serait commune. De plus, combien même il y aurait cette volonté, ces conditions sociaux économique similaires me semblent du domaine du théorique : les conditions sociales, culturelles, géographiques et économiques sont tellement disparates au sein même d’une profession que le travail ne me semble plus forcément le dénominateur commun le plus pertinent pour une logique de classe… J’ai tendance à trouver cette logique de classe peu adaptée à la diversité des situations sociales de notre époque (ce qui n’était pas forcément le cas lors de sa conception) même si cela peut s’avérer être un support utile à l’évolution sociale et au changement.

    Bref désolé pour le pavé mais cela prouve que cet article pousse à la réflexion :-)

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  • Quel prodigieuse démonstration pour convaincre les Indigènes à rendre les armes et rejoindre la niche qui leur est allouée!
    Une remarque : l’auteur veut nous faire accroire que les travailleurs coloniaux viennent tout juste de débarquer en France alors que la présence des Algériens en France date de la fin de la guerre franco-prussienne de 1870, ces derniers ayant pratiquement été déportés pour la reconstruction de la marâtre-patrie. Pendant la première guerre mondiale 1/3 des hommes actifs algériens se sont retrouvés en France, dans les tranchées comme chair à canon ou dans les usines. Après la guerre, la France comptait plus de 100 000 travailleurs algériens en France. Ils étaient 200 000 en 1954 (il y a 60 ans) et 400 000 en 1962. Peut-être que l’auteur a oublié que toutes les grandes villes de France étaient ceinturées de bidonvilles dans lesquels étaient logés les Algériens? Ou qu’ils étaient tellement confinés qu’ils en devenaient invisibles et qu’on ne voyait en France que les travailleurs d’origine blanche dont l’immigration pour beaucoup, notamment pour les Portugais, était beaucoup plus récente que celle des travailleurs coloniaux. Cela montre à l’évidence que la notion de classe ne s’applique pas aux indigènes.

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  • D’abord tout de suite un mensonge final de votre part, vous écrivez « (HB)vous menacez un jour que «les blancs ne pourront plus entrer dans un quartier», vous jouez le jeu de la division et proposez de traiter le symptôme plutôt que de vous attaquer à la maladie. » OR HB n’a jamais menacé de ça ! Elle le pronostique si rien n’est changé ! C’est assez malhonnête de votre part. Par ailleurs vous nous parlez comme si nous venions de découvrir la lutte de classe et le marxisme ! Nos parents étaient quoi selon vous ? Diplomates ? Celui d’HB était travailleur et il est même mort de la rapacité de ses patrons, paix à son âme. Le mien et celui de la totalité des membres du PIR je vous l’annonce aussi. Nous avons tous vu nos pères partir vers l’usine dans les petits matins froids la gamelle dans la besace. Et subir l’ignorance des syndicats. Je ne parle même pas de l’indifférence des syndicats quand ils se sont faits massacrés pendant les guerres coloniales ou quand nous étions encore dans les bidonvilles. Les plus anciens d’entre nous, ont crié pendant toute leur jeunesse « Travailleurs Français/immigrés, même patrons, même combat »jusqu’à s’époumoner, jusqu’au moment où ils ont réalisé qu’autour d’eux à crier cela, il n’y avait depuis longtemps que 90% d’immigrés et quelques gauchistes blancs. Deux remarques: si nous nous concentrons sur la lutte des races et les privilèges qui s’y rapportent c’est le fruit de l’expérience, c’est précisément parce que la négation, voire l’acceptation de ses privilèges par les syndicats et partis de gauche et d’extrême gauche qui empêche l’unité d’action de la classe ouvrière. D’autre part nous sommes un parti anti impérialiste, et cela ne se résume pas à une vague solidarité de temps en temps avec des luttes au lointain, cela implique une remise en compte de fond en comble de l’ordre du mondial qui profite aux métropoles impérialistes.Lénine mais même Marx avant lui ont mis en évidence cette corruption qui peut intervenir dans les classes ouvrières occidentales. D’autre part relisez les débats de Marx avec Sultan Galiev.
    Bref comprenez bien que votre théorie est de peu de poids face à la vrai vie, la connaissez vous vraiment ? Quand il y aura 100 000 personnes au lieu de trente personnes au prochain crime policier, je reprendrais la lecture de votre texte.Il est clair que pour vous notre lutte est secondaire, normal. Le jour où vous vous rendrez compte que la lutte contre les privilèges blancs vous libère vous aussi tout comme la lutte contre les privilèges masculins, libère aussi l’homme, vous aurez fait un grand pas.

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  • Mille excuses la version précédente n’était pas la bonne voilà la version corrigée:
    D’abord tout de suite un mensonge final de votre part, vous écrivez « (HB)vous menacez un jour que «les blancs ne pourront plus entrer dans un quartier», vous jouez le jeu de la division et proposez de traiter le symptôme plutôt que de vous attaquer à la maladie. » OR HB n’a jamais menacé de ça ! Elle le pronostique si rien n’est changé ! C’est assez malhonnête de votre part. Par ailleurs vous nous parlez comme si nous venions de découvrir la lutte de classe et le marxisme ! Nos parents étaient quoi selon vous ? Diplomates ? Celui d’HB était travailleur et il est même mort de la rapacité de ses patrons, paix à son âme. Le mien et celui de la totalité des membres du PIR je vous l’annonce aussi. Nous avons tous vu nos pères partir vers l’usine dans les petits matins froids la gamelle dans la besace. Et subir l’ignorance des syndicats. Je ne parle même pas de l’indifférence des syndicats quand ils se sont faits massacrer pendant les guerres coloniales ou quand nous étions encore dans les bidonvilles. Les plus anciens d’entre nous, ont crié pendant toute leur jeunesse « Travailleurs Français/immigrés, même patrons, même combat »jusqu’à s’époumoner, jusqu’au moment où ils ont réalisé qu’autour d’eux à crier cela, il n’y avait toujours eu que 90% d’immigrés et quelques gauchistes blancs. Deux remarques: si nous nous concentrons sur la lutte des races et les privilèges qui s’y rapportent c’est le fruit de l’expérience, c’est précisément parce que c’est la négation, voire l’acceptation de ces mêmes privilèges par les syndicats et partis de gauche et d’extrême gauche qui empêche l’unité d’action de la classe ouvrière. D’autre part nous sommes un parti anti impérialiste, et cela ne se résume pas à une vague solidarité de temps en temps avec des luttes au lointain, cela implique une remise en cause de fond en comble de l’ordre du mondial qui profite aux métropoles impérialistes. Ce qui entraîne, Lénine mais même Marx avant l’ont bien mis en évidence, une corruption des classes ouvrières occidentales. Relisez les débats de Lénine avec Sultan Galiev.
    Bref comprenez bien que votre théorie est de peu de poids face à la vraie vie, la connaissez vous? Quand il y aura 100 000 personnes au lieu de trente personnes au prochain crime policier, je reprendrai la lecture de votre texte. Il est clair que pour vous notre lutte est secondaire, normal. Le jour où vous vous rendrez compte que la lutte contre les privilèges blancs vous libère vous aussi tout comme la lutte contre les privilèges masculins, libère aussi l’homme, vous aurez fait un grand pas.

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    • A mohamed et gouns. Tous vos délires victimaires ne servent qu’à masquer votre profonde inculture, votre racisme et votre antisémitisme nauséabonds. C’est tellement plus facile d’accuser les autres, cela évite de se remettre en question. C’est le propre de tous les extrémistes et de tous les intégristes, de daesch au Hamas en passant par le PIR : ils sont toujours les malheureuses victimes des méchants blancs ou des méchants juifs. Et leur idéologie, VOTRE idéologie, est une idéologie criminelle qui tue des innocents.

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  • C’est marrant cet angle mort – omniprésent – dans les discours de dénonciation de la domination. De terribles mutismes, de faux-semblants se font jour. On dénonce l’esclavagisme pourvu qu’il fût opéré par des européens, le totalitarisme pourvu qu’il fût mené par des européens, le colonialisme pourvu qu’il fût mené par des européens. Opéré par d’autres, il s’agit d’une richesse, d’un apport singulier à la culture mondiale. Sous prétexte d’une vision ‘techniciste’, on racialise mine de rien tous ces faits réels. Manque de profondeur historique, culturelle, géographique ou manque de curiosité ? Ou encore une forme de narcissisme européen, ou plus simplement oubli commode qui permet de tenir le langage qui plaira à un public réceptif ? (Car flatter l’auditoire reste un des meilleurs moyens de persuasion). Manques graves en tout cas pour pouvoir prétendre réellement convaincre. Ou alors simple atavisme chrétien refoulé ressurgissant sous la forme du ‘mea culpa’ ? Par exemple, plus de 1000 ans de colonisation arabe et ottomane en Algérie, et on nous ressasse 132 ans de colonisation française ? C’est pitoyable. L’esclavagisme, les corsaires d’Algérie ? Motus. En effet, il ne s’agit pas de construire un pays en apprenant de son passé, mais de se lamenter et de venir réclamer. L’atavisme chrétien refoulé y prête une oreille attentive, flatté dans son être de se sentir coupable de tout. Les arabes, les africains, les amérindiens, les chinois, etc. ont eux-aussi pratiqué l’esclavage, la colonisation, mais peu importe, il s’agit de n’en parler que si le dominateur est européen. Pour équilibrer le propos, on se contentera d’ajouter que les européens ont aussi exploité des européens. Après la construction d’un tel discours étonnons-nous de la résurgence de visions racialistes. Pour rétablir dans leur dignité tout le monde, il serait bon de rappeler ces faits: esclavage, exploitation, colonisation, domination ont été opérés par des gens de toutes couleurs, sur tous les continents, de longue date. Les européens n’en ont pas l’exclusive, loin de là, fussent-ils plus visibles, notamment parce que des débats importants ont eu lieu dans leurs sociétés sur ce genre de sujets. Faute d’éclairer cet angle mort, on sera condamné à sempiternellement se dépatouiller avec des théories vaseuses et des visions racialistes, ce qui est gênant quand on prétend à une vision universaliste…

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  • Article beaucoup trop complaisant envers l’ignoble Houria Bouteldja, cette prêcheuse de la haine dont l’inculture historique donne le vertige. Comme l’a très bien rappelé ojos3, les arabo-musulmans ont été de grands colonisateurs et de grands esclavagistes. Si vous connaissiez un peu l’histoire, vous sauriez que l’empire ottoman a colonisé pendant des siècles les Grecs et les Arméniens, qui ont subi de multiples massacres dont les livres d’histoire ne parlent jamais. Et il est totalement faux de prétendre que l’état français mène une politique raciste : ceux qui tiennent ce genre de propos sont des extrémistes de la pire espèce. Votre chère Houria Bouteldja n’est rien d’autre qu’une intégriste abjecte et une nazie dont Mein Kampf pourrait très bien être le livre de chevet : elle reprend à l’ultra extrême-droite la même théorie de la lutte des races, l’antisémitisme virulent, le rejet des couples mixtes…Les ignobles indigènes de la République (qui ne savent même pas ce que signifie le mot « indigène ») doivent être combattus par tous les VRAIS antiracistes. Et si vous trouvez la moindre justification à leur propagande, c’est que votre antiracisme n’est qu’un antiracisme de façade.

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  • « Chère, très chère Houria »…L’auteur de cet article aurait aussi bien pu écrire « cher, très cher Adolf Hitler » ou « Cher, très cher Ben Laden « , puisque le discours du PIR est un mélange de Mein Kampf et de propagande islamiste. En fin de compte, ce genre d’articles démontre qu’on a en France la gauche la plus bête du monde, une gauche devenue complice des nouveaux nazis, des antisémites et des obscurantistes.

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