A la vie, à la mort

A la vie, à la mort

Ramzi a 20 ans, il dort dehors depuis 3 semaines et refuse toujours de rentrer chez lui. Il n’est pas seul, des milliers de ses compatriotes sont installés sous des tentes et des abris précaires, et comme lui, ils vivent les plus durs, mais aussi les plus beaux instants de leurs vies. La place qui les accueille n’a pas l’habitude d’être encombrée de la sorte. D’habitude c’est un lieu de passage, quelques-uns s’y donnent rendez-vous, mais personne ne s’y attarde réellement. Bordée par d’immenses bâtiments d’un côté et un fleuve de l’autre, elle donne l’impression aux résidents non déclarés, d’être cernés. Mais ce n’est plus le cas depuis la veille lorsque les chars de l’armée ont bloqué toutes les issues, l’impression s’est dissipée pour laisser place à la réalité. Attirés par cette curiosité, les citadins viennent se promener dans ce coin de la ville, où l’air semble être meilleur, et où les voisins semblent s’apprécier, mais où la mort guette chacun d’entre eux. La plupart veulent participer à ce que certains désignent déjà comme « la révolution », les autres sont simplement attirés par l’originalité de la scène.

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الشعب يريد اسقاط الرؤساء – Le peuple veut la chute des chefs

الشعب يريد اسقاط الرؤساء – Le peuple veut la chute des chefs

Ça y est ! Ce qu’on pourrait désigner comme le point de non retour est franchit. Les révolutionnaires sont en marche et ne rentreront pas au bercail, le monde arabe achète la liberté au prix de la vie. C’en est fini avec les dictatures, et la modernité nous le montre tous les jours 24 heures sur 24 sur al-jazeera. Je commencerai cet article avec quelques lignes de compte rendu sur la situation en Tunisie et en Egypte – pour la continuité et la cohérence du Poisson Rouge – parce que nous croyons que c’est au moment où le dictateur s’en va que commence la grande révolution, le bouleversement radical et le changement de société.

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