Mon cher Papa, ma chère Maman,

Nous sommes bien arrivés à Athènes. Le voyage en avion s’est bien passé. Il y avait plein d’Espagnols sur notre vol, rapport qu’il n’y avait plus d’avions à Barcelone, paraît-il. Vous connaissez les Espagnols : ils nous ont mis une ambiance du tonnerre et n’ont pas arrêté de draguer les hôtesses pendant tout le voyage. Qu’est-ce qu’on a rigolé quand Pedro a montré son c** au hublot !

Bref, une fois sur place, quelle n’a pas été notre surprise de découvrir que c’était jour de fête ! En tous cas, ça valait le coup de voir ça. Ils appellent ça la Saint Alexis ici, mais ça ressemble quand même pas mal à la Saint Nicolas (il faut dire que c’est le même jour)  : il y a des feux de joie un peu partout, on s’offre des cadeaux, les gens oublient leurs vieilles rancunes et chantent des tas de chansons. On sent quand même une influence allemande derrière tout ça : la preuve, un type bizarre n’a pas arrêté de nous parler de cannelle… Pour tout vous dire, même dans les transports en communs, les gens avaient l’air contents ! Ca nous change de Paris…

Le lendemain, les festivités ont continué. Un type apparemment très important, venu d’un pays voisin, ou quelque chose dans ce style, était en visite officielle. Des tas de gens se sont rassemblés pour l’acclamer sur son passage.  On a vu des rassemblements spontanés un peu partout, c’était vraiment sympa. Je pense que ça a dû lui faire chaud au cœur, toutes ces manifestations d’affection.

Bon, par contre, j’espère que ça va bientôt se terminer leurs défilés folkloriques, parce qu’avec leurs conneries de jour fériés, il n’y a plus de transports, et nous, on devait aller au Club à Mykonos. Faudrait quand même voir à ce qu’ils nous gâchent pas nos vacances, ces cons-là !

Gros bisous.