Enquête au Bourget : une réponse à CBN

Enquête au Bourget : une réponse à CBN

Il y a quelques mois, le poisson rouge publiait un article de John Dillinger, « Regards d’ailleurs ou problème de myopie », qui suscitait sur notre blog un engouement inattendu (et un flot de commentaires agressifs par la même occasion). Nous avons décidé de poursuivre notre démarche avec une vidéo exclusive.

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Au Sally Brown : "I am not a fucking hippie!"

Au Sally Brown : "I am not a fucking hippie!"

Un crâne de loup tatoué sur l’avant-bras, marqué du sigle antique S.P.Q.R, dans un quartier du nord de Rome. Belle entrée en matière. En face de moi se tient un homme, grand, aux yeux rieurs et à la moustache brune, épaisse. Ce n’est pas Freddy Mercury, mais Antonio, l’antifasciste. De long cheveux frisés lui tombent sur les épaules, et lui donnent une allure chaleureuse de baba cool amical, surtout lorsqu’il me tend un pétard roulé par ses soins. Mais attention, toutefois, aux raccourcis étroits, car mon nouvel ami me répète sans cesse, comme pour se prémunir d’une de mes remarques, « I’m not a fucking hippie , ok?»

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Chroniques de Bamako: le toubab et le maquisard

Chroniques de Bamako: le toubab et le maquisard

Il y a un type qui traîne dans le sud de Bamako. Un grand gaillard, fier et têtu, dont je ne réussirai jamais à connaître l’âge malgré mes efforts répétés. En réalité, je serai incapable de décrire ne serait-ce que la couleur de ses cheveux, les traits de son visage ou les plis de sa tunique, car l’homme, et c’est un détail qui a son importance, ne sort que la nuit. Passé vingt heures, l’ami rôde dans les sombres ruelles de la capitale à la recherche de l’anonymat le plus complet, se faufilant entre les baraques pour atteindre son but premier : le maquis

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Chroniques de Bamako : à la rencontre des révoltés

Chroniques de Bamako : à la rencontre des révoltés

Cela fait bien une semaine à présent que j’arpente les rues de la capitale malienne. La poussière rouge d’une terre sèche et volatile, le bruit incessant des moteurs et l’odeur salée de mes vêtements me donnent le tournis, la nausée parfois. Il faut dire que je ne suis pas ici en vacances ni en voyage d’affaires, comme ces innombrables culs blancs abrités dans leurs 4×4. Non, moi je suis dans la rue tout le jour, du matin au soleil couchant, à la recherche de vieux loups de mer gauchistes et d’anciens révolutionnaires que je veux interroger

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Le FN est-il glamour? La vie sexuelle des moules (frites)

Le FN est-il glamour? La vie sexuelle des moules (frites)

Je savais, depuis longue date, que le Front National était un parti capable de séduire les milieux ouvriers. « Premier parti ouvrier de France », rabâche la blonde à chacun de ses passages radio télévisés. Soit, ce n’est pas une nouveauté, ils avaient déjà majoritairement voté pour Jean Marie en 2002. On parlait alors de « vote contestataire », souvenez-vous, un moyen comme un autre d’éluder la question sociale et de faire élire Chirac avec un score de dictateur.

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L’identité vue de ma fenêtre: racisme au pays des santons

L’identité vue de ma fenêtre: racisme au pays des santons

Ça commence dans ma rue. Depuis plusieurs jours je suis dans le sud de la France. Un beau pays, trempé de soleil et venteux. Pas étonnant qu’il en ait inspiré plus d’un, le pays, de Giono à Mistral ou Cézanne, il a connu tous les poètes, les peintres, les musiciens et les conteurs. Il faut dire qu’ici, il fait bon réfléchir, observer, prendre le temps et méditer. Il fait aussi trop chaud, voilà l’excuse. Lever le petit doigt relève désormais de l’exploit, et il est préférable de rester allongé, le nez au ciel et le pastis en main, à penser. Penser à tout, ou rien, c’est selon l’humeur. Pour certains en tous cas. Car pour d’autres, le soleil tape si dur et le vent souffle si fort qu’ils semblent leur ramollir profondément le peu de cervelle que la nature leur concéda jadis. Foutu pays, maudite ville, satanée rue, connards de passants.

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Un sac de billes et du champagne, soirée au salon du livre

Un sac de billes et du champagne, soirée au salon du livre

Sur mon carton d’invitation, il y avait écrit: Monsieur Nicolas Sarkozy, Président de la République (merci du rappel) vous prie d’assister à l’inauguration du salon du livre , le Jeudi 17 mars 2011 à partir de 17h.
J’aurais dû me méfier, ça sentait mauvais dès le départ. Etre invité par le Nabot-Léon national en personne, ça craint. Mais bon, que voulez-vous, quand on est mandaté par une équipe de rédaction (j’ai nommé le poisson rouge) pour faire du reportage, on y va sans sourciller. Et puis, il faudra quand même se l’avouer un beau jour, l’immense majorité des gens qui assistent à la grand messe des littéreux, y va pour s’enfiler des coupes de champagne et profiter des petits fours. Alors pourquoi pas moi?

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Il sentait bon le sable chaud mon légionnaire

Il sentait bon le sable chaud mon légionnaire

Des histoires de légionnaires, il y en a cent, il y en a mille. Chacune me fait rire à tremper mon jean, un peu comme les histoires de curés pédophiles. A chaque fois que je lis dans un canard local les exploits de nos képis blancs,je savoure avec délectation leurs méfaits en récidive. Ici, on découvre qu’une descente dans un bar minable de la côte d’azur se termine en bagarre sanglante, à grands coups de chaises et de verres brisés. Ailleurs, il est question d’insultes racistes puis de viol collectif sur le plus chétif de leurs collègues fraîchement recruté. Récemment parti en vadrouille sous le soleil de Bamako, j’ai eu la chance, devrais-je dire l’honneur, de rencontrer un ancien de la légion étrangère, un vrai de vrai, un dur, un tatoué.

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Pour la réhabiliture de la langue française

Pour la réhabiliture de la langue française

Il y a quelques jours, nos amis d’article XI publiaient un délicieux article, « lexique etc… », qui avait pour but de pointer du doigt le vocabulaire « made in XXIè siècle », mis au point par les manageurs et autres suppôts des marchés financiers. Adeptes de la performance et de la flexibilité, fanatiques assumés de la gagne et du « call back », nos joyeux hystériques encravatés semblent avoir pris une place importante dans nos innocentes existences. Mais si ces élites disposent bel et bien d’une arme de domination massive à travers le langage, ne nous y trompons pas, les classes populaires, elles aussi possèdent un revers foudroyant.

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Du volcan à la révolution, l'Islande sent le souffre

Du volcan à la révolution, l'Islande sent le souffre

Souvenez-vous, c’était il y a à peine un an. Un volcan islandais au nom imprononçable avait fait « éruption » dans notre vie quotidienne en paralysant le réseau aérien d’un bout à l’autre de la planète. Dispersant de ci de là quelques glaviots de laves et de poussières suffisamment fort pour enquiquiner les compagnies aériennes, le monstre naturel avait attiré toutes les caméras du monde vers l’île de glace durant de très longues semaines. Pourtant, au même moment, un autre volcan était en train de naître…

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Ni pute, ni soumise, ni Miss France

Ni pute, ni soumise, ni Miss France

Le 4 Décembre (demain) aura lieu l’élection au titre de miss France 2011. Une fois encore TF1 s’illustrera par une brillante programmation culturelle et nous proposera un divertissement aussi percutant qu’original. Une fois encore s’exhiberont toute une tripotée de jeunes filles plus fades les unes que les autres, aux regards vitreux et aux sourires hallucinés. Une fois encore elles défendront des prises de positions engagées « contre la faim dans le monde » ou « pour la paix sur terre » quand un animateur hypocrite leur tendra le micro, provoquant en chacun de nous une envie soudaine de fin du monde et de planète exsangue.

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Portraits de casseurs de (g)rêve (2ème partie)

Portraits de casseurs de (g)rêve (2ème partie)

Uniques en leurs genres, tenaces et complexes, les casseurs de (g)rêve présentent de nombreux visages auxquels le Poisson Rouge a voulu s’intéresser. Parmi eux plusieurs styles, plusieurs parcours et plusieurs histoires qui nous permettent ici de continuer la saga entreprise il y a quelques semaines. Qu’ils vous aient fait rire ou pleurer, les « traîtres », les « jaunes » comme on les appelle méritent certainement une petite place dans vos mémoires.

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